Hydro-Québec ferme son site de recouvrement de Sept-Îles

Par Fanny Lévesque 1 Décembre 2011
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Hydro-Québec Distribution a pris la décision de fermer son site de recouvrement de Sept-Îles, qui comptait cinq employés depuis 2011, pour respecter les exigences gouvernementales en matière d’efficience et de rentabilité des centres d’appels de la province. La nouvelle a été dénoncée par le Syndicat des employés de techniques professionnelles et de bureau d’Hydro-Québec (SCFP-2000) qui y voit là «un désengagement de plus en plus alarmant» de la Société d’État.

Voilà déjà plusieurs années que le SCFP-2000 s’insurge contre la centralisation des centres d’appels. Depuis 2006, Hydro-Québec ne renouvelait d’ailleurs plus les postes laissés vacants par des départs à la retraite à Sept-Îles. La douzaine d’employés de l’époque est passée à cinq aujourd’hui.

«Depuis quelques mois, on constate un désengagement de plus en plus alarmant d’Hydro-Québec à l’endroit des emplois permanents et des emplois de service à la clientèle sur la Côte-Nord», a fait savoir le président – région Manicouagan du SCFP-2000, Mario Desjardins. «Il est inadmissible qu’on laisse impunément la Société d’État agir de la sorte en tournant le dos à sa mission de développement régional en concentrant de plus en plus les emplois dans les grands centres urbains.»

Cet été, le syndicat avait même lancé une pétition pour sensibiliser le gouvernement à la situation. En avril, l’ex-ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, avait même forcé la Société d’État à faire volte-face dans le dossier de la centralisation des centres d’appels. «Le sort de Sept-Îles était demeuré en suspens.»

Hydro-Québec se défend
Pour sa part, Hydro-Québec se défend bien de mettre à la porte les cinq employés de Sept-Îles. «Ils pourront continuer leur travail actuel tant et aussi longtemps qu’ils n’auront pas été réaffectés dans un autre poste de leur choix», a expliqué la conseillère en communication, Julie Dubé. «Il n’y a ici aucune perte d’emplois.»

Par ailleurs, la Société d’État dit ne pas avoir eu d’autres choix que de procéder à la fermeture du centre de Sept-Îles en raison des exigences d’efficience et de rentabilité du gouvernement face aux centres d’appels. Hydro-Québec maintient également deux agents au service à la clientèle à Sept-Îles. «C’est suffisant, il n’y a pas réellement de mauvais payeurs [dans la région].»

Le Syndicat de la fonction publique des employés d’Hydro-Québec de Manicouagan représente environ 150 membres.

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