Industrie minière : Un record d’investissement de 2,92 milliards $ en 2010

Par Fanny Lévesque 29 novembre 2011
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À Sept-Îles, ce n’est un secret pour personne : l’industrie minière a le vent dans les voiles. Mais l’effervescence économique des grandes minières de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec rejaillit partout au Québec alors que le secteur d’activité a atteint un record d’investissement de 2,92 milliards $ en 2010, une augmentation inégalée de 43% par rapport à 2009, relate l’Institut de la statistique du Québec dans son bulletin annuel.

Selon le bulletin Mines en chiffres, publié par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) le 22 novembre, l’industrie minière «vogue de sommet en sommet» depuis les dernières années. À preuve, les données record de 2010 sont la septième hausse consécutive enregistrée dans l’industrie. Durant les trois dernières années, les investissements des minières québécoises ont même dépassé le cap des deux milliards $.

Peu de surprise au niveau des régions où les ressources sont les plus exploitées, alors que le triangle minier du Québec se forme de l’Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec, qui récoltent ensemble, 95% du gâteau des investissements. C’est cependant l’Abitibi-Témiscamingue qui demeure en tête du classement des régions minières, la seule à avoir franchi le milliard $ en 2010 avec 1,42 milliard $, soit 48,6% du montant global d’investissement.

Le Nord-du-Québec rejoint 25,6% des dépenses tandis que la Côte-Nord se classe troisième, avec une récolte de 20,8%. «Lorsque l’investissement minier est réparti selon la substance recherchée, deux métaux prennent l’avant-scène l’or avec 56,8 % du total et le fer avec 20,3 %», explique l’ISQ.

Exploration minière
Au chapitre de l’exploration minière, les dépenses ont dépassé le cap des 500 millions $, déjà atteint en 2008. À la suite d’un redressement de 35% par rapport à 2009, elles s’établissent maintenant à 512 millions $. «En additionnant la somme de 127 millions $ engagée hors d’un site minier en 2010 à titre de frais d’immobilisation et de réparation, l’investissement total relié à l’exploration minière du Québec s’élève à 639 millions $», décrit l’Institut de la statistique.

C’est d’ailleurs l’or qui reste la substance la plus recherchée accaparant 54% (277 millions $) des dépenses d’exploration et de mise en valeur, loin devant les métaux usuels : cuivre, nickel, zinc (17 %, 87 millions $), l’uranium (8 %, 41 millions $) et les métaux ferreux (6 %, 32 millions $).

Autre record en 2011?
L’ISQ prévoit également que les investissements miniers devraient se maintenir en 2011, «les dépenses d’exploration risquent d’exploser», en comptant sur les intentions des promoteurs, avance l’Institut. «En effet, les travaux d’exploration et de mise en valeur devraient connaître une croissance de plus de 40% par rapport à 2010 pour atteindre 718 millions $, ce qui constituera un nouveau record absolu pour le Québec, en dollars constants.»


Avec plusieurs plans d’expansion sur la table, les minières de la région contribuent à la santé de l’industrie à l’échelle de la province. (Photo : mine du Mont Wright à Fermont, archives)

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