Shirley Valentine – ou comment prendre sa vie en main

Par Éditions Nordiques 20 novembre 2011
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Peut-on se sortir d’une routine ennuyante? Arrive-t-on un jour à un âge où il est trop tard pour vivre ses rêves? Shirley Valentine, l’unique personnage de la pièce de théâtre du même nom, démontre qu’on peut toujours reprendre sa vie en main. Comment s’y prend-elle? Discussion avec l’interprète, Pierrette Robitaille.

Shirley Valentine est une femme de 49 ans. Femme à la maison, elle mène une vie tranquille avec son mari. Puis, un jour, elle fait le point sur sa vie. Le bilan est dur. Elle ne se reconnaît plus. Où est passée la Shirley de ses 20 ans? Au lieu de pleurer sur son sort, elle prend les choses en main. «Ça guette tout le monde, pas juste les femmes. Avec les années, on peut devenir prisonnier de nos choix. Il y a beaucoup de Shirley Valentine dans la société», réfléchit Pierrette Robitaille.

Selon la comédienne, c’est une pièce sur la peur face au changement. La grande morale de cette histoire serait de mordre dans la vie et d’oser. «Il faut s’écouter et ne pas fuir la réalité. C’est moins pire que l’on pense le changement. Shirley nous montre qu’il n’est jamais trop tard pour changer. Et que ce n’est pas si dur. Il faut accepter de se casser la gueule dans la vie.»

Shirley Valentine

Shirley Valentine (Pierrette Robitialle) Photo: François Brunelle

Un défi solitaire
La pièce, qui visite la Salle Jean-Marc-Dion le 23 novembre prochain, tient entièrement sur les épaules de Pierrette Robitaille. C’est un solo. «Au départ, c’était bien stressant. Maintenant, je me sens confortable, c’est vraiment le fun. Je l’ai intégrée.» La comédienne ne se sent pas seule sur scène. «Il y a une interaction avec le public.»

La mise en scène aide l’actrice à bien occuper l’espace, souligne-t-elle. «On n’a pas pris le chemin le plus facile. Il y a un gros décor et on voulait que ça soit actif. On aurait pu raconter la pièce sur une chaise seulement, mais on voulait qu’elle fasse à souper pour vrai pendant qu’elle parle tout seule dans sa cuisine.» Et le décor a même son propre punch dans l’histoire.

Durant la discussion, on sent que Pierrette Robitaille s’est attachée à son personnage. «Elle n’est pas amère. Elle n’accuse pas les autres pour sa situation et elle ne fait pas de dépression. Elle est très drôle, même. Je crois qu’elle aurait pu continuer sa routine sans être malheureuse, C’est une femme intense, forte et intelligente.»

Photo: François Brunelle