Stéphan Dubé: l’importance de se rencontrer

Par Éditions Nordiques 18 novembre 2011
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Il vient tout juste d’atterrir sur le siège de la direction générale de la Corporation de la salle de spectacle de Sept-Îles, plus communément appelé la Salle Jean-Marc-Dion. Tout en continuant le travail entamé par ses prédécesseurs, Stéphan Dubé souhaite mousser les rencontres et que la Salle devienne un catalyseur de l’expression artistique.

Un mot revient continuellement durant l’entrevue avec Stéphan Dubé: rencontre. Créer des rencontres, rencontrer les autres, mais aussi ouvrir les portes toutes grandes de la Salle Jean-Marc-Dion, au public comme aux artistes. «La Salle est un organisme important et majeur pour la région», souligne le nouveau directeur général.

«Si j’ai un souhait à formuler, ça serait que chaque personne de Sept-Îles vient au moins une fois voir un spectacle, confie Stéphan. Je veux que les gens s’approprient la Salle. Osez la culture. Osez découvrir! Un spectacle, c’est un contact direct avec un artiste, c’est un échange. Sinon, on ne ferait que des CD.»

Stéphan Dubé et Pascale Malenfant

Stéphan Dubé et Pascale Malenfant

Sauter la clôture
Le nouveau patron – un terme qu’il nierait, lui qui croit davantage au travail d’équipe qu’à l’autorité – l’admet lui-même, il provient de l’intérieur du milieu culturel. Lui qui a longtemps enseigné à l’École Nationale de l’Humour a dû annuler des contrats pour ce nouveau défi, comme la mise en scène du prochain gala des Jutra.

«Venir à Sept-Îles il y a deux ans a été la plus grande décision de ma vie», précise-t-il. Durant tous ces mois, il a passé son temps entre des contrats à Sept-Îles et des contrats à Montréal. Il a longuement réfléchi avant de poser sa candidature au poste de directeur général. C’était pourtant un choix logique dans son intention de s’établir définitivement dans la région… et avoir plus de stabilité.

Il ne croit pas que mettre en scène des galas ou écrire pour des émissions de télévision lui manquera – surtout qu’il pourra toujours continuer à écrire ou à conseiller à distance, grâce à la magie d’Internet. Passer de la production à la diffusion revient selon lui à la même chose: s’exprimer. «Si je trouve une voie qui me permet de m’exprimer ou d’aider quelqu’un à s’exprimer, je suis heureux. Je n’ai jamais cherché à être à l’avant-plan.»

Épicentre culturel
Est-ce des projets qui seront réellement mis de l’avant? La question demeure floue puisque ce sont des idées qui trottent dans la tête de Stéphan Dubé et non des projets concrets qu’il a proposées à son équipe et au conseil d’administration. Mais cela donne une idée des ambitions du nouveau directeur.

«J’aimerais monter des spectacles-bénéfices, un ou deux par année, avec des artistes locaux, comme j’ai fait avec Nathalie Noël pour l’Élyme des sables. Je ne changerai pas, je viens de l’intérieur et j’enseigne depuis longtemps. Je crois que la Salle pourrait servir de lieu formateur pour la communauté. Je peux offrir une expertise et je veux entendre les voix d’ici.»

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