Mine Arnaud : Investissement Québec retarde le début des travaux

Par Fanny Lévesque 15 octobre 2015
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Principal actionnaire de Mine Arnaud, Investissement Québec n’a d’autres choix que de retarder son important projet minier d’apatite à Sept-Îles parce que son unique partenaire, Yara International ASA, refuse d’investir davantage.  

«Yara nous a récemment mentionné qu’elle ne voulait pas réinvestir dans le projet à court terme», a confirmé au Journal, la porte-parole de la Société d’État, Chantal Corbeil. Yara maintient toujours son intérêt pour acheter entre 40 et 50 pour cent de la production, elle est toujours là pour ça», rassure-t-elle.

Reste que la décision de la Norvégienne implique pour Investissement Québec de suspendre pour une «durée indéterminée» le démarrage des travaux d’ingénierie, «évalués à plusieurs dizaines de millions de dollars», et qui devaient être lancés cet automne, le temps de trouver un nouvel investisseur.

La Société d’État a donc mandaté une «firme internationale» pour identifier des partenaires potentiels. Investissement Québec assure pour l’heure entretenir des «discussions sérieuses» avec certains d’entre eux. «On attend que ces discussions-là soient plus avancées avant de réinvestir», indique Mme Corbeil.

«Pas lié au marché»

Selon Investissement Québec, le choix de Yara de ne plus investir dans le projet de 850 millions $ n’est pas «lié au marché de l’apatite» mais plus à une question de positionnement de la société, qui a déjà allongé 20 millions $ pour la mine de Sept-Îles.

«Yara a d’autres projets, ce n’est pas un opérateur, mais elle avait décidé de s’impliquer dans le développement minier et puis, pour le moment, elle décide de retarder ces développements-là. Ce n’est pas juste à Sept-Îles, elle a retardé des projets ailleurs dans le monde aussi», souligne Mme Corbeil.

Le report des travaux d’ingénierie repousse inévitablement le début de la construction de la mine, qui devait s’amorcer le printemps prochain.

La semaine dernière, Investissement Québec confirmait que la quantité d’apatite achetée par Yara ne correspondait plus à 100% de la production, mais entre 40 et 50%, notamment parce que la capacité du site minier a été revue à la hausse.


(Photo: Archives – Le Nord-Côtier)

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