William Losier garde espoir

Par Éric Martin 8:00 AM - 16 janvier 2020
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Malgré la maladie, William Losier est bien entouré. Il peut compter sur le support de sa mère, Martine-France et sur le médecin à la retraite Renald Bujold (à l’arrière).

À la suite d’une opération pour une scoliose en septembre dernier, William Losier éprouve des douleurs constantes qui l’empêchent de vaquer à ses occupations et surtout de se remettre au hockey. Le Spinraza, médicament utilisé pour soigner son amyotrophie spinale qu’il a commencé à prendre en 2019, a eu des effets bénéfiques sur son état de santé et ses capacités physiques.

D’entrée de jeu, sa mère Martine-France Losier souligne que la capacité pulmonaire de son fils s’est grandement améliorée ainsi que sa force physique. « Il avait plus de force dans sa main et dans ses bras. C’est différent depuis l’opération. J’espère qu’il pourra regagner ce qu’il a perdu. Comme il avait été alité trop longtemps, il avait perdu beaucoup de sa masse musculaire », explique-t-elle.

Le plus difficile pour William Losier demeure le fait qu’il ne puisse pas vraiment envisager de jouer au hockey cet hiver. « Je suis limité dans mes activités. Je n’arrive pas à rester à longtemps à l’aréna en raison de la douleur », confie-t-il. « Le hockey, c’est comme ma vie. Je ne trouve pas ça fun de manquer ça tout un hiver. C’est pire que la douleur. »

Une chirurgie justifiée

Malgré les difficultés rencontrées, cette opération qui a consisté à lui mettre deux tiges de fer dans le dos pour redresser sa colonne vertébrale s’avérait plus que nécessaire.

« Je savais que l’opération était quelque chose de gros. J’étais loin de me douter que ce serait aussi compliqué. J’ai travaillé fort pour le ramener ici. Il était impossible de reprendre la route suite à une telle opération », mentionne sa mère. « Heureusement, on a eu accès au transfert en ambulance. On se considère chanceux, mais il ne pouvait pas en être autrement. Sans ça, il n’aurait pas accès au traitement. »

En effet, le jeune homme de 16 ans a perdu facilement la moitié de son sang lors de la chirurgie et la plaie qui en découle guérissait difficilement. « Ça vient d’arrêter de couler. C’est un an de réadaptation. Malheureusement, la douleur persiste encore. Il a réussi à se tourner dans son lit pour une première fois récemment. On célèbre chaque petite victoire », affirme Martine-France.

Difficultés rencontrées

Au niveau scolaire, William avait accès au service d’une enseignante à la maison à raison de cinq heures par semaine. Bien sûr, il y avait là des cours qu’il ne pouvait pas suivre. Comme on estime qu’il serait en mesure de retourner à l’école, l’aide apportée accordée par la Commission scolaire du Fer a été coupée à trois heures par semaine », déplore Mme Losier. « Il devient évident qu’il va prendre du retard. »

Le moral de cet adolescent se voit affecté au même titre que son corps. « Les derniers mois ont été difficiles. Les médecins rentrent et sortent de la maison. Je dois toujours changer ma routine. Tout ça me ramène à ma maladie. J’y pensais plus ou moins dans les dernières années », assure-t-il.

Un espoir retrouvé

Pour l’aider à reprendre de la force musculaire, sa famille a choisi de s’entrainer avec lui pour le motiver. Le jeune a toutefois très hâte de se remettre au hockey même s’il se doit de faire une croix sur ce projet cet hiver.

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