Sept-Îles, pôle majeur du domaine ferroviaire au Québec?

Par Sylvain Turcotte 2:59 PM - 15 Décembre 2020
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Les intentions du directeur du Cégep de Sept-Îles, Donald Bherer, sont claires. Son établissement lorgne la création d’une École nationale du ferroviaire, ce qui l’amènerait à jouer un rôle de premier plan dans la formation des travailleurs du domaine.

« La création d’une École nationale du ferroviaire est un projet porteur pour le Cégep, pour la région et pour l’industrie dans son ensemble », affirme M. Donald Bherer. « Grâce aux partenariats que nous avons noués au fil des ans et que nous continuons à développer, le Cégep de Sept-Îles possède tous les atouts pour devenir le pôle d’excellence francophone de la formation dans le secteur ferroviaire au Québec, et dans l’est du Canada. »

Le Sommet sur le transport ferroviaire qui a culminé en décembre 2019 démontre très bien qu’il s’agit d’un besoin pour l’industrie pour qu’elle ait accès à une main d’œuvre qualifiée et plus de formations.

Si dans les domaines du maritime, de l’aviation et du camionnage, des écoles existent, ce n’est pas le cas pour l’industrie ferroviaire.

« Il n’y a pas d’équivalent. Chaque entreprise doit former les personnes ou faire venir des formateurs externes », indique Luc Faucher, directeur du Centre d’expertise ferroviaire RAIL.

Le Cégep de Sept-Îles est le seul établissement à dispenser actuellement une formation du domaine ferroviaire, avec celle pour les chefs de train offerte à 215 personnes depuis 2007, en plus d’autres cours sur mesure.

L’École nationale du ferroviaire lui permettrait d’étendre son programme avec une trentaine de formations différentes, que ce soit à court terme ou moyen terme.

Le Cégep de Sept-Îles compte plusieurs alliés dans son projet de création, des partenaires aussi crédibles que Transport ferroviaire Tshiuetin, Via Rail, ArcelorMittal, Rio Tinto, la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire et le Réseau des entrepreneurs spécialisés en travaux ferroviaires.

Il n’y a pas d’échéancier pour que le projet d’École nationale du ferroviaire devienne concret. Il en va de la volonté du politique. « Le plus tôt possible sera le mieux », avance M. Faucher.

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