J’aime Hydro!: une production théâtrale à portée sociale

Par Éditions Nordiques 7 novembre 2017
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Animée par de fortes convictions, Christine Beaulieu a très bien su mener à terme le projet «J’aime Hydro» qui suscite beaucoup d’intérêt auprès du public.

Plusieurs mois de travail ont été requis pour que Christine Beaulieu en arrive à la présentation de «J’aime Hydro». Très peu familière avec le dossier de l’énergie et Hydro-Québec, elle s’est surtout intéressée, à la base, à ce rapport amour-haine que les Québécois peuvent entretenir à l’égard de la société d’État. C’est ce constat qui a jeté les bases de cette enquête citoyenne qu’elle transpose sur scène à l’aide de son acolyte, Mathieu Gosselin.  

Lorsqu’elle a entrepris ce projet, Christine Beaulieu ignorait l’ampleur qu’il allait prendre. «Ça n’a pas toujours été une aventure facile. J’ai songé à abandonner à quelques reprises. J’en fais justement part dans le spectacle. Ce projet a pris beaucoup de place dans ma vie. Heureusement, il s’est développé lentement. Étant donné que la réception était bonne dès le départ, ça m’a donné envie d’aller de l’avant.  J’en ai rapidement compris sa pertinence», lance-t-elle.

Cet intérêt pour l’hydroélectricité l’a même amené à se rendre à La Romaine en véhicule électrique, à l’automne 2016. Un périple au cours duquel elle a fait la rencontre de plusieurs personnages marquants de la région dont le représentant syndical Bernard Gauthier, le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, le maire de Havre-Saint-Pierre, Berchmans Boudreau, l’environnementaliste Jacques Gélineau et Rita Mestokosho, de la Maison de la culture Innue. Ils sont tous à l’honneur du 4e épisode suivant l’entracte, qu’elle considère d’ailleurs comme son préféré.

Un angle rassembleur

À travers la création du spectacle, l’artiste a cherché à rendre un peu plus accessible aux yeux des gens un enjeu qu’elle estime complexe. «Au départ, j’en savais très peu sur Hydro-Québec et sur le dossier de l’énergie dans son ensemble. On me voit même à des audiences publiques poser des questions plus ou moins stupides. Je comprends maintenant mieux comment le système fonctionne. Je suis plus sensible. Je sais comment gérer l’énergie. Je fais aujourd’hui de très belles économies. Je suis convaincue qu’il en sera de même pour les gens qui viendront voir le spectacle», avance-t-elle.

Elle est accompagnée sur scène de Mathieu Gosselin qui incarne une trentaine de personnages autant féminins que masculins. Le spectacle se veut teinter de multiples points de vue sur Hydro Québec. «Il les joue tous avec la même conviction. Tout ça vient créer un équilibre, indique-t-elle. Il n’y a pas de parti pris. J’ai voulu ici m’adresser à tous. Les gens vont rire autant que pleurer, indique-t-elle. De mon côté, j’ai eu beaucoup de plaisir à sortir de ma zone de confort pour mener à terme ce beau projet. Je suis allée exactement là où je voulais aller.»

Une visibilité accrue

La carrière artistique de Christine Beaulieu se porte visiblement bien, puisqu’elle multiplie les apparitions au petit écran. On a pu récemment la voir dans un épisode de la série «Les pêcheurs». En ce moment, elle campe également le rôle de Geneviève Allaire dans la quotidienne District 31. Cet hiver, elle sera en vedette dans «Hubert et Fanny», le rôle le plus important qu’elle ait joué jusqu’à maintenant, ainsi que dans la deuxième saison de «Lâchez prise».

Grâce à ce spectacle présenté le 5 novembre, à 14h, au Centre des arts de Baie-Comeau et le 8 novembre à 19h, à la Salle Jean-Marc-Dion, Christine Beaulieu espère réussir à faire connaître le théâtre documentaire à un plus large public. «C’est un genre méconnu. Même moi, j’étais sceptique au départ. On m’a rapidement convaincue de la pertinence de ce projet. Je suis très excitée par cet objet culturel. Je ne m’attendais vraiment pas qu’il puisse susciter autant d’intérêt. C’est à la fois très personnel et très drôle», tient-elle à préciser.

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