« C’est un prix qui vaut beaucoup plus que tous les prix littéraires », confie la comédienne, autrice et scénariste nord-côtière, Erika Soucy, qui a été très touchée de recevoir un prix lotus par la Maison de deuxième étape Anita-Lebel, le 13 juin.
C’est lors de l’assemblée générale annuelle tenue à l’hôtel La Caravelle de Baie-Comeau dans une ambiance festive et remplie d’émotions qu’Erika Soucy a reçu cet honneur.
« C’est un prix que j’accepte avec beaucoup d’émotions, le regard posé sur toutes les personnes qui font une différence majeure dans la vie des femmes survivantes et leurs enfants », a-t-elle dit en introduction de son discours.
Celle qui a pris le temps d’expliquer qu’elle prend ce prix avec une responsabilité sociale. « J’accepte aussi l’engagement social qui vient avec », évoque-t-elle invitant tous les citoyens à s’impliquer et/ou à faire un don à une maison d’hébergement.
« C’est une demande simple et concrète qui va plus loin que le partage d’articles de journaux sur les réseaux sociaux, la violence faite aux femmes n’est pas juste un triste sujet d’actualité devant lequel nous sommes impuissants, tout le monde peut prendre action », soutient-elle.
Enfant survivante de violence conjugale
Erika Soucy a confié lors de son discours son expérience en maison d’hébergement. « Je le partage donc avec ma mère qui a eu le courage, le 8 décembre 1995, de s’enfuir avec ses deux enfants en pleine nuit. » Elle ajoute qu’elle partage ce prix avec les intervenantes et bénévoles de l’époque qui ont pris le temps de l’écouter et de la faire sentir en sécurité.
« Je garde un bon souvenir de notre séjour dans une maison d’hébergement lumineuse, un séjour qui a forgé la femme, la mère et l’artiste que je suis aujourd’hui », conclut-elle avant de remercier tous les gens présents et leur rappelant que leurs actions changent des vies comme la sienne.
La Maison Anita-Lebel a choisi la feuille de lotus afin de représenter la force, la détermination, la résilience, l’accomplissement de soi, de sa naissance à la floraison.
