Crise santé | La mairesse de Forestville veut travailler avec le CISSS
La mairesse de Forestville, Micheline Anctil, croit que l’accès aux soins de santé est un droit fondamental pour la population nord-côtière. Photo archives
Selon la mairesse de Forestville, Micheline Anctil, les élus de la Côte-Nord veulent travailler main dans la main avec le CISSS pour le retour des services de santé. « On est tous prêts à contribuer si on a un rôle à jouer, si on peut faire tous ensemble pression au niveau du gouvernement », a-t-elle lancé lors de la séance municipale du 14 mai.
« À mon avis, c’est dramatique. C’est la Côte-Nord en entier. Ce sont nos grands hôpitaux. Ce sont des lits fermés. C’est le déplacement de personnes qui ont besoin de soins actifs vers d’autres régions, loin de leur famille. C’est vraiment déplorable et préoccupant », a commenté l’élue forestvilloise pour répondre à une question citoyenne.
Mme Anctil dit avoir été informée de la réduction des services lors d’une rencontre téléphonique lundi matin. « Nous avons une séance de travail avec le CISSS Côte-Nord vendredi après-midi », a-t-elle ajouté.
L’objectif est clair : « il faut viser le retour des services ». « C’est un droit de nos populations de vivre sur la Côte-Nord en ayant des services de santé, de services sociaux et de se sentir en sécurité. On va travailler dans ce sens-là », a-t-elle assuré à l’assemblée.
Celle qui a œuvré de longues années dans le réseau de la santé et des services sociaux avant de se consacrer à la politique comprend « le coût énorme » engendré par le recours aux agences de placement de personnel. Toutefois, elle est d’avis qu’on ne peut pas « renverser la situation du jour au lendemain ».
« Ce n’est pas possible. On ne peut pas tout à coup avec une baguette créer des infirmières, des travailleurs sociaux et du personnel de laboratoire », a-t-elle laissé entendre.
La mairesse espère que le ministre de la Santé, Christian Dubé, aura une attention particulière pour les régions qui sont en situation de crise comme la Côte-Nord et l’Abitibi-Témiscamingue. « Je souhaite qu’il y ait des mesures qui nous permettent de travailler dans la région pour créer cette main-d’œuvre, aller la chercher, l’établir », a-t-elle conclu.
Aînés
Micheline Anctil, qui agit également à titre de présidente de la Table de concertation régionale des aînés de la Côte-Nord, soutient que « les ruptures de plusieurs services qui touchent actuellement toute la région sont reçues avec beaucoup d’inquiétudes pour toute la population ».
« [Elles] créent particulièrement de l’insécurité pour les aînés qui sont plus susceptibles de vivre des problèmes de santé, d’avoir recours aux services, d’être hospitalisés », ajoute-t-elle.
À ses yeux, le vieillissement de la population nord-côtière, plus important que dans d’autres régions, nécessite que des services de santé des hôpitaux, des CLSC/centres de santé, en soutien à domicile, ergothérapie, physiothérapie et autres, soient assurés dans chaque milieu de vie et à proximité.
« Nous soutenons le CISSS Côte-Nord dans sa recherche de solutions », fait-elle savoir.
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