Feux de forêt | Mieux se préparer à toute éventualité
Feux de forêt 2023, au nord de Sept-Îles. Photo Emy-Jane Déry
L’état d’urgence en raison des feux de forêt en juin 2023 a amené des citoyens à réaliser que la nature est puissante et qu’il faut davantage être préparés.
Peu de temps après la levée de l’avis d’évacuation, le 6 juin 2023, la route 138 vers le secteur des Plages présentait un fort achalandage. On pouvait apercevoir de nombreux véhicules transportant derrière eux des remorques fermées et des roulottes. Dans les stationnements privés, les gens s’affairaient à transporter leurs bagages dans les maisons.
« Ça fait du bien de revenir à la maison ! », s’exclamait une résidente de la rue de la Rive. « Mais j’ai appris une leçon. Je vais préparer un bac avec les choses importantes et les souvenirs. Je vais le laisser dans un coin de garde-robe, au cas où une situation d’urgence se reproduise. »
Un couple d’évacués qui s’était réfugié chez leur fils avec leur motorisé avait aussi pris une résolution.
« Quand c’est la nature, on n’a pas le contrôle », avait dit Alex Proulx. « À partir de maintenant, on va garder le motorisé prêt à partir. Ce n’est pas long qu’on embarque là-dedans, puis on s’en va. »
Apporter l’essentiel
Près d’un an plus tard, le Journal s’est entretenu de nouveau avec l’une des citoyennes évacuées. La résidente du secteur des Plages, maman de deux enfants, se dit prête si la situation venait à se reproduire. Elle sait comment bien « fermer » sa maison, « la mettre en veille ». Elle croit qu’elle apporterait probablement moins de choses que l’an passé.
« Dans ma tête, c’est clair ce qui embarque à bord si jamais on doit quitter rapidement », dit-elle.
Mais l’intensité et l’urgence de la situation auront un rôle à jouer dans le choix des biens à emporter.
Les « gros » animaux de compagnie
Lors des événements, la Ville de Sept-Îles a dû trouver une solution pour les animaux de compagnie. La SPCA a mis la main à la pâte (voir autre texte). Mais pour les plus gros compagnons, c’est autre chose.
Sabrina Gravel, propriétaire du Ranch des Daltons, offre un service de pensions pour environ 25 chevaux, dans le secteur de Moisie. L’année dernière, elle a évacué une journée avant l’ordre officiel. Tout s’est bien déroulé, puisque les propriétaires de chevaux possèdent leur propre remorque, ce qui a facilité le transport des animaux vers Gallix, où ils ont été accueillis. Si la situation venait à se reproduire, elle compte procéder de la même manière. Deux écuries sont prêtes à recevoir les animaux, si besoin. Sabrina Gravel souhaite ne pas revivre cette situation exceptionnelle, mais elle est prête à toute éventualité.
L’écurie l’étrier d’argent, située sur la rue Holliday, avait pour sa part procédé à une évacuation par prévention, en raison de la fumée. Le gestionnaire Steve Pelletier mentionne que l’entraide était très présente. Il se dit prêt, lui aussi, si cela devait se reproduire cet été.
« On est prêt, les trailers sont prêts, on a de la machinerie, on est capable de charger notre foin », dit-il. « Ce n’est pas quelque chose qui nous stresse.»
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