Des jours moins glorieux pour les Pêcheries Uapan

Par Sylvie Ambroise 6:00 AM - 19 avril 2024 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Benoit St-Onge, directeur général des Pêcheries Uapan et ses pêcheurs. Photo courtoisie

Le prix du crabe en baisse et les changements climatiques donnent du fil à retordre aux Pêcheries Uapan, dont les redevances à ITUM sont en baisse. 

Les Pêcheries Uapan sont une entité de ITUM, possédant un conseil d’administration. À la fin de la saison de pêche, le profit va à la communauté, pour soutenir les différents programmes de ITUM.

Pour l’année 2023, les Pêcheries Uapan ont donné 400 000 $ comparativement à un million de dollars, l’année précédente. 

« Cela est dû au prix du crabe des neiges qui a fluctué. En 2023, le crabe se chiffrait à 2,23 $ et en 2022, c’était 6 $. Donc, il y a eu une grosse baisse de la redevance à ITUM », a expliqué le directeur général des Pêcheries Uapan, Benoît St-Onge, sur les ondes de la CKAU. 

Pour 2024, les Pêcheries Uapan ne peuvent pas s’avancer sur une redevance pour le moment.

« Les Pêcheries Uapan ont des projets de maintenance et de constructions. Pourra-t-on donner un million ? Je ne sais pas, mais il est sûr qu’il va y avoir une augmentation », a assuré le directeur général. 

Les changements climatiques 

« Contrairement au crabe des neiges, le homard devient abondant, car il aime l’eau chaude. C’est une ressource de plus en plus importante pour notre communauté », dit-il. 

Pêcheries Uapan siège dans les différents comités consultatifs du ministère des Pêches et Océans.

« Chaque espèce que nous pêchons, on est dedans.
Ce sont de grosses rencontres qui visent à la pérennité des ressources », dit-il. 

D’ailleurs, le sébaste qui faisait l’objet d’un moratoire depuis 23 ans pourra à nouveau être pêché. 

« Nous travaillons en ce moment pour pouvoir le pêcher. Dans la zone que nous visons, le turbo est présent et on ne peut pas pêcher ce poisson. À ce moment-ci, le sébaste se nourrit de crevettes (…) Et la crevette est en déclin. On se demande si la pêche au sébaste serait gagnante ou pas », affirme M. St-Onge. 

Qui va l’acheter ? Et qui va l’a transformé, se questionne le directeur des Pêcheries Uapan. 

Partager cet article