Une année à « l’école du bonheur? »
Les cours sont bien souvent des projets réalisés en plein air. Photo Renaud De Repentigny
Le documentaire Anticosti, l’école du bonheur? plonge les téléspectateurs dans le quotidien des élèves d’une école hors de l’ordinaire aux méthodes d’enseignement des plus originales, sans oublier la réalité de la vie d’insulaires.
Pauline Voisard s’est laissée tenter par les histoires d’une amie qui travaillait sur l’Île d’Anticosti. Avant de s’embarquer dans ce projet, elle est allée passer quelques jours dans la région pour tâter le pouls et voir si elle sentait bien ce projet. Aller découvrir la réalité de la région et de son école bien particulière.
« Finalement ça s’est cristallisé dans ma tête, j’ai eu un coup de foudre et j’ai eu le goût de faire quelque chose sur ce sujet », dit la réalisatrice.
Mme Voisard ne voulait surtout pas produire un film de statistiques, qui parle du système d’éducation en général ou des luttes des équipes d’enseignants. Elle souhaitait plutôt un film d’observation. « Parce que ce que j’y avais vu, je trouvais que ça pouvait parler aux gens. Que ça pouvait donner de l’espoir et montrer des manières de faire qui pourraient peut-être être empruntées à cette école », dit-elle. « On parle souvent des difficultés du milieu de l’enseignement. Mais peut-être que ce film peut faire du bien ».
La réalisatrice voulait montrer aussi la vie dans une communauté d’insulaires.
L’école St-Joseph de Port-Menier accueillait 23 élèves et une équipe de huit professeurs au moment du tournage. On y suit les expériences vécues par des jeunes, leur famille et des enseignants. Une école aux classes multiniveaux qui axe sur le plein air pour développer la collaboration plutôt que la compétition tout en développant les connaissances académiques.
« On apprend l’école de la vie, comment être en groupe, comment utiliser des outils, à se sécuriser en forêt, etc. Je trouvais ça très formateur », dit Mme Voisard, qui a aussi dû s’adapter à ce mode de vie auquel elle n’a pas l’habitude. « Apprendre en plein air ce n’est pas d’apporter des cahiers dehors. On observe, on expérimente et ensuite on sort nos cahiers pour revenir aux principes et à la théorie. »
Le documentaire démontre bien la réalité d’habiter sur une île. Un jour, les jeunes partent vers les villes, des familles vont et viennent. L’attachement à la région et le déchirement puis l’acceptation face aux départs. Une communauté résiliente capable d’une adaptabilité hors du commun.
Une première de Anticosti, l’école du bonheur? aura lieu le 19 avril sur l’île d’Anticosti. Le documentaire est disponible sur ICI TOU.TV et sera présenté le 11 mai sur ICI Télé.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.