Le Phare donne une deuxième vie aux palettes de bois

Par Vincent Rioux-Berrouard 5:00 AM - 18 avril 2024
Temps de lecture :

Le Phare à Port-Cartier utilise actuellement des copeaux de bois pour du chauffage à la biomasse. Photo courtoisie

Aux prises avec de nombreuses palettes de bois, la Ressource le Phare à Port-Cartier est à la recherche de solutions innovantes pour leur donner une deuxième vie.

Depuis 2014, le Phare possède une chaudière à biomasse qui permet d’alimenter en chaleur les bâtiments principaux de l’organisation. En collaboration avec Environnement Côte-Nord, une étude de faisabilité visant la mise en place d’une centrale thermique pour la création d’un potentiel réseau de chaleur à la biomasse à Port-Cartier a été réalisée.

Deux raisons ont poussé le Phare à lancer cette étude de faisabilité, explique sa directrice, Mélanie Dorion.

« Ça va tellement bien au niveau du Phare qu’on a développé beaucoup nos installations et on aurait besoin d’une plus grosse chaudière », dit-elle. « D’autre part, c’est qu’on reçoit trop de résidus de bois pour notre capacité à les écouler. Donc, on s’est dit qu’on pourrait regarder si en bonifiant nos installations, on ne pouvait pas en faire profiter des entreprises avoisinantes », ajoute Mme Dorion.

La Ressource le Phare reçoit une grande quantité de palettes de bois qui proviennent autant des petites que des grandes entreprises.

« On reçoit des palettes qui proviennent de chantier lorsque les entreprises font des travaux. Elles ne servent plus à rien et on tente de les revaloriser », dit-elle.

Le Phare recherche du financement et des partenaires qui seraient intéressés à embarquer dans le projet de chauffage à la biomasse.

Depuis 2014, le Phare à Port-Cartier utilise une chaudière à biomasse pour assurer le chauffage de ses installations. Photo courtoisie

Des bûches compressées

En parallèle, le Phare a travaillé avec la SADC Côte-Nord pour trouver d’autres alternatives, afin d’utiliser les surplus de copeaux de bois. Ils en sont venus à l’idée de produire des bûches de bois compressés.

« C’est une option qui est intéressante, parce qu’on pourrait y arriver avec peu de frais. C’est une technique qui ne nécessite pas énormément de savoir-faire à acquérir, donc ça serait à notre portée rapidement. Ça serait un produit attrayant, qui pourrait être rentable sur le marché », affirme Mélanie Dorion.

À savoir quand l’une des solutions proposées pourrait être mise en place, il est encore trop tôt pour parler d’échéancier, indique Mme Dorion. Les études avaient pour objectif de donner au Phare un trousseau de solutions à leur disposition.

Pour cette dernière, l’utilisation des résidus de bois par Le Phare s’inscrit dans une tendance de revalorisation de ce produit. Elle pense même que Port-Cartier est en train de développer ce créneau. Elle donne l’exemple d’Arbec qui fait de l’huile pyrolytique et de l’usine de biochar qui est en construction à Port-Cartier.

Partager cet article