L’éducation physique, c’est dehors pour Murielle Pitre

Par Sylvain Turcotte 12:00 PM - 4 avril 2024
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Murielle Pitre avec quelques élèves de 4e année lors d’une sortie dans le boisé près de l’école St-Alexandre. Photo courtoisie

Les cours d’éducation physique et à la santé, pas trop souvent dans le gymnase pour Murielle Pitre. L’enseignante à l’école primaire St-Alexandre de Port-Cartier préfère, et de loin, amener ses élèves à bouger dehors.

Depuis quatre ans, c’est une moyenne de douze jours par année scolaire qui se déroulent à l’intérieur pour les cours d’éducation physique et à la santé dispensés par Mme Pitre. C’est donc souvent à l’extérieur. 

« J’ai besoin du gymnase quand il ne fait pas beau », dit-elle. Elle utilise au maximum l’extérieur, même si c’est plus difficile dans les entre-saisons.  

Les jeunes savent qu’ils doivent s’habiller selon la température. Murielle Pitre a d’ailleurs reçu une subvention pour faire l’achat de grenouillères. Elle a aussi des ponchos en cas de pluie. 

L’enseignante dispose d’un vaste terrain de jeux à l’extérieur, avec la patinoire et le boisé. Elle se sert aussi de la piste d’hébertisme du parc de la Taïga. Elle amène également les élèves sur l’île McCormick. Des sorties ont aussi lieu à la Base de plein air les Goélands, pour du ski de fond. Elle peut se retrouver à l’intérieur pour du curling. « J’utilise le quartier », se plait-elle à mentionner. « À l’extérieur, les jeunes ont plus d’espace et sont plus actifs qu’en gymnase. Il faut que tout le monde bouge et ait du plaisir. »  

Lors des deux dernières années, les jeunes ont pu profiter de période de deux mois pour patiner, grâce à la soixantaine de paire de patins et casques reçus de la contribution de Pierre Gosselin, via sa participation au 1 000 km du GDPL. 

Il y a aussi de la raquette et du jeu libre et créatifs. En mars, les élèves ont profité du tapis de neige pour de la roulade et de l’accro gym. En juin, il est déjà prévu que ce sera du volleyball de plage sur l’Île McCormick.

Mme Pitre permet également aux jeunes de grimper dans les arbres, selon des règles via les documents de « Sécurité bien dosée, une question d’équilibre ». Elle prend en note ce qu’ils font versus les habiletés motrices. 

Murielle Pitre maximise toujours les 60 minutes passées en plein air. L’enseignante en retire que du positif.

« Les petits tannants sont adorables dehors, ils respirent ! C’est juste du bonheur être dehors. Je les laisse agir, s’amuser, aller chercher le meilleur. Si on touche à plusieurs affaires, ils vont être habiles », soutient-elle. C’est aussi son bien-être d’être à l’extérieur, et les enfants le ressentent, dit-elle. 

« Il faut stimuler la masse. Même ceux qui ne sont pas sportifs y trouvent leur compte. »

Au-delà des quatre dernières années, il y a une vingtaine d’années que l’enseignante dispense des cours d’éducation physique à l’extérieur. « J’ai acquis de l’expérience et j’adapte le jeu pour dehors », mentionne-t-elle. 

Elle indique que les enfants en bas de la cinquième année devraient essayer le plus de sports et d’activités possible. 

Un de ses outils de référence est le livre Faut que ça bouge ! : une approche du sport différente pour des jeunes en bonne santé de Pierre Lavoie et Jean-François Harvey.

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