La ministre des Pêches met les pendules à l’heure
La ministre Diane Lebouthillier, lors d'un point de presse tenu le 26 janvier pour faire le point sur l'avenir de la pêche à la crevette. Photo archives
Il faut « éviter d’envenimer inutilement la situation actuelle à coup d’envolées verbales et de suppositions », a affirmé la ministre des Pêches et Océans Diane Lebouthillier, lundi, faisant une mise au point sur la situation des crevettiers.
Il semble que les précisions sur l’avenir de la pêche aux crevettes et la réouverture de la pêche au sébaste données par la ministre Lebouthillier, la semaine dernière, n’ont pas passé auprès d’un grand nombre de pêcheurs.
La situation a poussé la ministre à faire le point, lundi matin, pour « mettre les pendules à l’heure sur plusieurs éléments clés ».
Elle a rappelé que le quota plancher de 25 000 tonnes de sébaste pour 2024 n’est pas final et « qu’il n’est pas décidé, et ne sera pas décidé tant et aussi longtemps que le comité consultatif sur le sébaste ne se sera pas penché sur la question », a-t-elle affirmé.
Elle se dit « parfaitement ouverte » à octroyer plus si tel est la recommandation du comité composé d’industriels, de communautés autochtones et de gouvernements provinciaux.
Ce dernier s’est d’ailleurs réuni à la fin de la semaine dernière et le fera encore au cours des prochains mois.
« D’autres annonces suivront en temps et lieu », a dit la ministre. « Et dans le cas des crevettiers, il faut comprendre que 10 % de 25 000 tonnes, ce n’est pas 10 % de 50 000 tonnes ou encore 10 % de 75 000 tonnes », a-t-elle martelé, invitant tout le monde à la plus grande prudence « en évitant de tomber dans des raccourcis mathématiques rapides ».
Parts historiques
La part historique des bateaux hauturiers de plus 100 pieds pour le sébaste, les « offshores », a fait couler beaucoup d’encre. Les pêcheurs de crevette craignent n’obtenir que des miettes des quotas une fois celle-ci respectée.
La part des offshores n’est plus ce qu’elle était, a souligné la ministre Lebouthillier. Elle a « fondu de 74 % en 1994, à 59 % en 2024, et ce au profit de plus petites flottilles, les crevettiers et les communautés autochtones », a-t-elle expliqué, maintenant que sa décision offre encore plus d’opportunités aux petits joueurs.
« Tenter de prétendre l’inverse est tout simplement faux ».
La ministre a également réaffirmé haut et fort que la pêche au sébaste sera une pêche à quotas et que les erreurs du passé ne seront pas répétées. Elle a ainsi réagi à des réactions craignant la surpêche dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.
« C’est pas vrai qu’on va vider le fond de la mer en 2024, il faudra me passer sur le corps avant de voir ça de votre vivant ».
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