Sœur Ginette quitte Sept-Îles après 47 ans d’implication au parc Ferland

Par Marie-Eve Poulin 12:00 PM - 25 janvier 2024
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Sœur Ginette Simard.

Sœur Ginette Simard, bien connue pour son implication dans le milieu communautaire au parc Ferland prend sa retraite. Elle laisse derrière elle de nombreuses réalisations qui ont amélioré le quotidien de plusieurs familles de la région. 

Sœur Ginette Simard, membre des Filles de la Sagesse (FDLS), prend sa retraite après 47 ans d’implication au parc Ferland. Elle quitte Sept-Îles pour une maison de retraités des FDLS, à Ottawa. Celle qui a toujours plus d’un projet en tête dit ne pas vouloir passer ses journées à se bercer. La dame qui compte plus de 80 chandelles, ralentira un peu la cadence et choisira des projets qui l’intéressent, tant et aussi longtemps que la tête et le corps suivront. 

Sœur Ginette a connu les FDLS lors d’un cours postscolaire, en pédiatrie, à l’hôpital Saint-François d’Assise à Québec. C’était après ses études au baccalauréat en soins infirmiers. Ces femmes sont devenues un modèle pour elle et c’est de cette manière qu’elle est arrivée en mission au parc Ferland, à l’âge d’environ 35 ans, avec quatre autres FDLS. 

Pour tenter de mettre fin à la problématique de vandalisme dans le secteur du parc Ferland, Sœur Ginette a mis en place le Chantier Loisir Jeunesse, un organisme offrant divers ateliers aux jeunes de 6 à 12 ans. Une manière d’occuper les jeunes flâneurs, explique-t-elle.

« Comme le Jardin communautaire du ruisseau Bois-Joli était un lieu où il y avait beaucoup de vandalisme et d’autres choses qui se passaient, on s’est dit que d’assainir le milieu et favoriser une circulation dans ce milieu aiderait à diminuer le vandalisme et autre problème », raconte-t-elle. « Le but n’était pas nécessairement de faire un jardin, mais de régler les problèmes. Finalement, ç’a été une bonne décision. »

Sœur Ginette a aussi agi comme ange gardien auprès des enfants, en développant le service de garderie Gard’amis. À cette époque, les services de garde en milieu scolaire n’existaient pas et plusieurs enfants étaient seuls à la maison le midi, ou après l’école. 

« Chaque fois qu’un enfant n’avait pas à manger, ou qu’il y avait une chicane dans la famille, les enfants m’appelaient, parce qu’ils connaissaient mon numéro », dit-elle. « Un midi, j’ai eu trois enfants. Un m’a téléphoné pour dire qu’il s’était brûlé, l’autre venait de se couper et l’autre m’a dit que son frère refusait qu’il mange. C’est là que je me suis dit que ça n’avait pas de bon sens, ça ne peut pas continuer comme ça. »

Après des discussions et de nombreuses démarches, la garderie a vu le jour. Au moment de la pandémie, Sœur Ginette devait quitter la région. Toutefois, la fermeture des frontières ne permettait pas de partir s’installer dans une autre région. Elle est donc allée parler à des gens au Centre de dépannage pour proposer son aide. Le poste de directrice lui a aussitôt été proposé et elle a remis sur pied le service. 

Un au revoir

Sœur Ginette ne fait pas ses adieux, mais bien un au revoir. Elle compte bien revenir à l’occasion rendre visite aux gens qui lui sont chers. 

« Je veux vous dire un immense merci pour tous les projets réalisés », dit-elle dans une lettre s’adressant aux citoyens. Elle remercie aussi la Ville de Sept-Îles et les organismes qui ont supporté ses projets et un remerciement spécial à Simone Boudreault, qui a participé à tous les projets. 

« Ce fut des années de joies, de découvertes, de nombreuses réalisations. Je quitte Sept-Îles, le cœur rempli de la bonté et de la générosité des Septiliens. »

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