Proposition d’entente dans le secteur public: début des instances syndicales
Photo La Presse Canadienne/Jacques Boissinot
Des instances des différents syndicats qui composent le front commun du secteur public commenceront à se réunir, mercredi, pour étudier la proposition d’entente de principe qui est intervenue le 28 décembre quant au renouvellement des conventions collectives.
Pour le moment, il s’agit d’instances intermédiaires des syndicats affiliés aux grandes organisations concernées — CSN, CSQ, APTS et FTQ — et non des assemblées générales des membres. Les assemblées des travailleurs devraient suivre à compter de la mi-janvier, puisque ce sont les membres qui doivent se prononcer au bout du compte.
Par exemple, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui est affilié à la FTQ, réunira son instance dès mercredi pour étudier la proposition d’entente.
Le Syndicat québécois des employés de service (SQEES), affilié à la FTQ, réunira ses comités exécutifs locaux jeudi.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, réunira ses instances jeudi et vendredi.
Les autres syndicats feront de même au cours des prochains jours.
Le contenu de la proposition de règlement n’a pas filtré, sauf pour ce qui est de la durée de l’éventuel contrat, soit cinq ans, de 2023 à 2028. Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2023.
Cette discrétion quant au contenu de l’hypothèse de règlement est habituelle, les syndicats en gardant la primeur pour leurs membres lorsqu’ils ont droit en même temps aux explications et aux détails, lors de la tenue des assemblées générales pour voter.
Le front commun a toujours refusé de chiffrer publiquement ses demandes. Il avait essentiellement demandé une protection du pouvoir d’achat de ses membres, sous la forme de l’Indice des prix à la consommation (IPC), plus une augmentation en pourcentages variables selon l’année, afin d’«obtenir un certain rattrapage général des salaires».
«Et c’est ce qui nous a guidés tout au long de ce blitz de négociation pour parvenir à une proposition d’entente», avaient fait savoir la CSN, la CSQ, l’APTS et la FTQ lors de la conclusion de la proposition d’entente de principe, le 28 décembre.
Le Conseil du trésor, de son côté, avait alors affirmé que «cette importante proposition d’entente, d’une durée de cinq ans (2023-2028), tient compte de l’amélioration des conditions de travail des employés de l’État et de l’organisation du travail par le biais d’une plus grande souplesse dans les conventions collectives».
La FIQ et la FAE
Du côté de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, les nouvelles sont moins réjouissantes pour l’instant.
La FIQ n’a pas encore conclu de proposition de règlement. Elle avait toutefois demandé et obtenu, le 19 décembre, la nomination d’un conciliateur du ministère du Travail.
Celui-ci est dès lors entré en scène. Et il a demandé aux parties de s’abstenir de faire des déclarations publiques jusqu’au 15 janvier, afin de réduire la pression et de se concentrer sur les discussions à la table. Cette négociation intensive se poursuit encore à l’heure actuelle.
Dans ce contexte, la FIQ ne tiendra pas d’autres journées de grève d’ici le 15 janvier.
Pour ce qui est de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), dans un message diffusé à ses membres lundi, la présidente, Mélanie Hubert, a indiqué qu’ils vont avoir l’occasion de se prononcer sur l’entente de principe qui leur est recommandée «dans le courant des prochaines semaines», lors de la tenue d’assemblées générales.
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