Plage Rochelois : un an après la tempête
La plage Rochelois, au lendemain de la tempête du 23 décembre. Photo Steven C.
Les résidents du secteur de la plage Rochelois se souviennent de la nuit du 23 au 24 décembre 2022. Difficile d’oublier la tempête qui a balayé la Côte-Nord cette nuit-là et les dégâts qu’elle a laissés derrière elle. Alors que l’anniversaire du sinistre approche à grands pas, tous se croisent les doigts pour que le scénario catastrophe ne se reproduise pas.
Le maire de Port-Cartier, Alain Thibault, en convient. « Absolument rien n’a été fait » pour parer à l’éventualité d’une nouvelle tempête. Pour l’instant, la Ville est en attente.
« Ça prend des certificats d’autorisation pour faire des interventions sur la plage et on ne les a pas, parce que la donne a changé après la tempête du 23 décembre 2022 », explique le maire Thibault.
Deux contrats ont été octroyés, lors de la séance du conseil du 2 octobre, afin de mettre à jour les paramètres du projet. Une mise à jour de l’étude d’impact sur l’environnement sera également effectuée.
« On espère que dame nature va être clémente à notre endroit cette année, on se croise les doigts et on espère qu’il n’y aura pas d’autres tempêtes dévastatrices », lance le maire.
Il demeure persuadé que le projet de recharge en granulaire est toujours la voie à suivre. « On avance toujours dans ce projet-là, mais ça prend des analyses un peu plus approfondies. Les hauteurs de la plage ne sont plus ce qu’elles étaient. Qui plus est, le 24 décembre 2022 en après-midi, le niveau d’eau était pratiquement à la hauteur de la chaussée. En mesure préventive, est-ce qu’il sera recommandé de mettre une quantité additionnelle, un peu plus haute ? C’est tout ça qu’on est en train de déterminer », explique-t-il.
Une fois les volumes définitifs établis, il sera possible de déterminer les coûts du projet. « C’est aussi ce qui va déterminer la subvention qui est attachée aux travaux et par le fait même, la contribution de la Ville dans le projet », explique-t-il.
Si la nature devait se déchaîner à nouveau dans les prochaines semaines, les équipes des travaux publics seraient à pied d’œuvre.
« On a un plan de contingence, ça fait partie de nos mesures d’urgence. On a des sacs, il reste à les remplir de sable et à les mettre en place. Mais c’est quelque chose dans lequel je ne crois pas trop. Quand la tempête est pognée, c’est pas le temps d’aller mettre des sacs… », estime le maire.
Il se fait tout de même rassurant. « Personne dort au gaz, on ne laissera pas les citoyens à eux-mêmes, mais on n’est pas rendu à protéger terrain par terrain, c’est aussi aux gens du secteur de protéger leurs biens. »
Quoi qu’en disent les détracteurs du projet de recharge granulaire, le maire Thibault souhaite aller de l’avant. « Je ne veux pas revivre ce que j’ai vécu l’année passée dans la nuit du 23 au 24 décembre. On va protéger nos infrastructures, les biens et surtout la vie de nos citoyens », conclut le maire.
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