Qui sera le prochain maire de Sept-Îles? La question, c’est plutôt peut-être quel sera le taux de participation au vote pour cette élection partielle.
Sachant que les élections partielles ont souvent un taux de participation moins élevé et qu’à l’élection municipale de 2021 à Sept-Îles, 32% seulement des Septiliens s’étaient prévalus de leur droit de vote, il y a de quoi réfléchir.
J’ai tenté de faire un vox pop dans un lieu public, la semaine dernière. Je voulais savoir si les résidents de Sept-Îles s’intéressent à cette élection. Les résultats m’ont laissé un peu perplexe. Certains m’ont carrément dit que la présente course ne les intéressait pas et d’autres affirmaient qu’ils n’avaient pas l’intention d’aller voter.
Pourtant, les dossiers qui touchent la municipalité sont nombreux et majeurs. Les enjeux sont bien réels et le prochain maire ou mairesse aura des décisions difficiles à prendre avec le conseil : un aréna qui coûtera très cher, le dossier de l’hôtel de ville, dans lequel, peu importe la décision qui sera prise, il y aura des insatisfaits. Il faudra aussi lutter contre la baisse démographique, sans oublier le budget 2024, qui sera à faire dès l’entrée en fonction du nouveau maire.
J’ai discuté avec certains candidats pour savoir s’ils ressentaient un intérêt de la part des Septiliens envers cette campagne électorale à la mairie. Plusieurs m’ont dit qu’ils se faisaient interpeller constamment dans la rue, ou à l’épicerie, par les citoyens. Toutefois, comme me l’a sagement fait remarquer le candidat Denis Miousse, les gens qui ne s’intéressent pas à cette campagne à la mairie n’iront pas voir directement les candidats.
Chaque vote compte. Peut-être que cette phrase sera plus vraie que jamais pour cette élection à la mairie. Plusieurs candidats s’attendent d’ailleurs à des résultats serrés, le soir du 12 novembre, au moment du dépouillement des votes.
Rappelons que l’élection à la mairie de Sept-Îles en 2013 comptait cinq candidats en lice. Ce n’est pas neuf, mais c’est un nombre considérable. Le tout s’était joué par seulement quelques votes. Réjean Porlier est devenu maire pour la première fois, avec 113 voix d’avance sur son plus proche poursuivant. Alors oui, un vote peut faire la différence, surtout dans un contexte où il sera nécessairement divisé par le choix varié qui est offert.
Claude Lessard et Alexandre Leblanc, deux candidats pour le poste de conseiller dans le district de Marie-Immaculée ont pris la pose, le temps d’un “selfie”. Dans un geste à teneur démocratique avant tout, les deux adversaires ont affirmé que « peu importe pour qui vous votez, l’important c’est d’aller voter !»
