Billets d’avion à 500 $ : Yves Montigny remet les pendules à l’heure

Par Karianne Nepton-Philippe 10:47 AM - 11 octobre 2023 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Yves Montigny, député de René-Lévesque. Photo courtoisie

Le député de René-Lévesque, Yves Montigny, tient mordicus à préciser qu’il n’y a « aucune coupe dans le budget » ni « baisse de l’offre » dans le programme gouvernemental offrant des billets d’avion à 500 $ pour voyager dans les régions, comme la Côte-Nord. 

Le gouvernement du Québec a réalisé une projection de 98 800 allers-retours au moment du lancement de son programme d’accès aérien aux régions (PAAR) au printemps 2022. Aujourd’hui, il fait un bilan de 67 500 allers-retours utilisés dans le cadre du PAAR durant la dernière année.

« Les gens comparent une prévision qui avait été faite au moment du lancement du programme ainsi que le réel des chiffres vendus. […] Nous n’avons pas coupé, nous avons fait le bilan », déclare M. Montigny. 

Cependant, cette baisse dans les statistiques doit être vue d’un autre angle, précise le député. « On ne coupe pas le nombre de billets. Il va y en avoir moins, mais on garde le même budget. On paie plus cher pour les billets, parce que les destinations choisies par les citoyens sont plus loin, donc plus cher », mentionne-t-il. 

Selon les informations données par le politicien, les destinations qui ont été profitables dans le PAAR sont les plus éloignées des grands centres. « Les gens sont pris le programme PAAR pour Fermont. […] Ils ont pris l’avion pour Blanc-Sablon autant qu’à Val-d’Or cet été. Sept-Îles est aussi super fort, comme les Îles-de-la-Madeleine », remarque-t-il. 

Budget 

Yves Montigny veut aussi informer correctement la population sur le budget du gouvernement dans ce programme de billets à 500 $. 

« Le budget du PAAR, pour l’année de son lancement (2022-2023), c’était 38 M$. Pour l’année 2023-2024, c’est 48 M$. Pour l’année 2024-2025, c’est 48 M$ et ainsi de suite pour chaque année jusqu’en 2027. Ce sera 48 M$ par année », explique-t-il.

« Donc, c’est 10 M$ de plus que l’année 1 », précise ce dernier. C’est pourquoi le député interprète la situation ainsi : « Le portrait, c’est qu’on achète moins de billets d’avion, mais avec le même montant d’argent. »

Élargir le programme

Yves Montigny rappelle que le comité en place pour analyser les solutions viables pour un transport aérien optimal « se questionne » sur les scénarios possibles pour élargir de programme d’accès aérien aux régions. Cela pourrait passer par le transport interrégional, précise-t-il, sans toutefois confirmer cette avenue. 

« Si on choisissait de mettre en place cette option et que c’était la recommandation faite par le comité aérien permanent, il y aurait nécessairement des conséquences sur le budget. […] Ça fait partie des choix qu’on aura à faire », note le député. 

Accessibilité 

Ce dernier se dit conscient des nombreuses annulations de vols ou de changements d’horaire qui rendent la tâche ardue pour certaines personnes de prendre l’avion en direction ou en provenance de la Côte-Nord. 

« On a encore un problème de fiabilité […] et ce n’est pas acceptable », soutient-il. « Il faut le regarder dans un portrait complet. La décision qu’on prend sur le transport aérien fait partie d’une vision complète de l’accès aux régions et du développement de nos régions au Québec », ajoute M. Montigny. 

Partager cet article