Novavax espère toujours fabriquer un vaccin contre la COVID-19 au Canada

Par Laura Osman 8:00 AM - 8 octobre 2023 La Presse Canadienne
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Photo Angie Wang/La Presse Canadienne

Le dernier fabricant à proposer une alternative aux vaccins à ARNm contre la COVID-19 au Canada espère pouvoir respecter l’échéance de 2024 fixée par le gouvernement pour la production nationale des doses.

La société Novavax, établie au Maryland, aux États-Unis, a tenu une conférence de presse mercredi pour vanter l’innocuité et l’efficacité de son nouveau vaccin, qui cible des souches plus récentes de COVID-19.

La société a également souligné l’importance de disposer d’une option pour les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas accepter une injection d’ARNm.

La nouvelle composition est en attente de l’approbation de Santé Canada.

Le gouvernement fédéral a promis de fabriquer le vaccin Novavax au Canada, dans le centre de fabrication de produits biologiques du Conseil national de recherches à Montréal. À ce jour, le centre n’a pas produit une seule dose destinée à être utilisée chez les patients.

Le directeur canadien de la société, Andrew Boston, a précisé que des lots d’essai sont actuellement en production dans ce centre.

«Cela conduira ensuite à ce que nous espérons être une fabrication complète d’antigènes en vrac en 2024», a mentionné M. Boston lors de la conférence de presse de mercredi, qui s’est déroulée par visioconférence.

Il n’a pas souhaité répondre à d’autres questions sur la production de vaccins.

Cet été, Ottawa a modifié son accord d’achat avec Novavax. Le gouvernement peut désormais mettre fin à l’accord si l’entreprise n’obtient pas le feu vert des autorités réglementaires pour amorcer la production avant la fin de 2024., comme le montrent les documents déposés auprès de la Commission des valeurs mobilières des États-Unis.

Le Centre de fabrication de produits biologiques et Novavax prévoient que «la production à grande échelle d’antigènes en vrac au CPPB commencera en 2024», a indiqué Isabelle Caron, directrice générale de l’organisation à but non lucratif qui supervise désormais le centre.

Le gouvernement fédéral a investi 126 millions $ dans la conception, la construction et la mise en service du site de Montréal, qui a été achevé en juillet 2021.

Assurer un accès équitable

Au 10 septembre, un peu plus de 35 000 doses du vaccin original Novavax avaient été administrées au Canada, contre 96 millions de doses de vaccins à ARNm de Pfizer et Moderna.

Novavax est l’un des quatre fabricants dont les vaccins COVID-19 sont autorisés au Canada.

Les vaccins de Johnson & Johnson et Medicago ne sont plus autorisés. Et le vaccin d’AstraZeneca n’est plus disponible au Canada.

«Les Canadiens ne savent peut-être pas que d’autres options vaccinales ne sont plus disponibles au Canada, à l’exception des vaccins à ARNm, soutient Bruce Seet, directeur des affaires médicales de Novavax Canada.

«Par conséquent, le vaccin à base de protéines de Novavax représente la seule option vaccinale sans ARNm, et je pense que les gens doivent en être conscients.»

L’utilisation de la technologie des vaccins à ARNm s’est rapidement accélérée pendant la pandémie. Celui de Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 a été le premier vaccin à ARNm à recevoir l’approbation réglementaire.

Alors que les provinces démarrent leurs campagnes de rappel de vaccins ce mois-ci, M. Seet estime que le gouvernement devrait veiller à ce que l’accès à l’alternative à l’ARNm soit équitable.

On ignore toujours combien de doses du vaccin mis à jour Santé Canada prévoit de commander s’il approuve l’utilisation du vaccin au Canada.

Compte tenu de la baisse de la demande de vaccins contre la COVID-19 en général, le Canada a récemment accepté de verser 350 millions $ à l’entreprise pour annuler sa commande antérieure.

Dans une dépêche portant sur Novavax transmise le mercredi 4 octobre, La Presse Canadienne a erronément indiqué que le gouvernement fédéral pouvait désormais mettre fin à l’accord si la production en vrac ne commence pas avant la fin de 2024. Dans les faits, il peut le faire si l’entreprise n’obtient pas le feu vert des autorités réglementaires pour amorcer la production avant la fin de 2024.

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