De la relève en powerlift

Par Sylvain Turcotte 4:00 PM - 23 mai 2023
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Tommy Deschênes et la relève en powerlfit à Sept-Îles, Emrick Beaulieu. 

Les performances de Tommy Deschênes sur la scène provinciale de powerlift ont de quoi inspirer. Même s’il commence à peine dans cette discipline, le Septilien Emrick Beaulieu aspire suivre ces traces.

Il n’y a que trois-quatre mois qu’Emrick Beaulieu s’entraîne sérieusement pour le powerlift. C’est son enseignant à l’Institut d’enseignement de Sept-Îles, Alexandre Tremblay, qui a écrit à Tommy Deschênes pour qu’il lui trouve un entraîneur. 

« Tommy m’inspire, c’est un Septilien. J’ai tripé quand j’ai trouvé ce que je voulais faire sérieusement. Avant, je ne faisais que niaiser dans le gym », a dit Emrick, qui a décidé d’adopter de meilleures habitudes de vie. 

Ce qu’il aime du powerlift, c’est l’aspect d’une grande famille.

« Tout le monde se donne des conseils. »

S’il a déjà eu en tête le culturisme, il préfère la force à l’esthétique. 

Tommy Deschênes, qui a récemment terminé au premier rang du classement général chez les 110 lb à la Bataille des As de Châteauguay (650 lb au squat, 375 lb au bench et 650 lb au soulevé de terre), se dit impressionner par Emrick Beaulieu.

« Il m’a surpris. Il a déjà une belle technique. Il y a des gens qui forcent mal, mais pas lui. » 

Parmi les trois épreuves du powerlift, Emrick Beaulieu aime davantage le squat, suivi du bench et du soulevé de terre. 

Il espère pouvoir prendre part à une première compétition à l’automne. Il aimerait s’approcher des records québécois pour la catégorie Subjunior (15-19 ans), lui qui en a 17.

Les meilleures marques provinciales sont 485 lb au squat, 315 lb au bench et 474 lb au soulevé de terre. Emrick a respectivement réussi 345, 235 et 405. 

Il continue sa progression.

« Je suis ce que mon coach (Mario Roy) me dit. »

Celui qui a aussi pratiqué le baseball et le hockey mettra le cap sur Québec, dans les prochains mois, pour ses études collégiales. Il aimerait devenir travailleur social ou kinésiologue.

Il se donnera aussi plus de possibilités d’entraînement en powerlift.   

De son côté, Tommy Deschênes veut continuer de faire connaître sa discipline. « Il y a beaucoup de potentiel à Sept-Îles. Le powerlift, ça aide à développer la confiance en soi. »

Est-ce qu’il vise participer à une compétition à l’échelle mondiale un jour ?

« Si un jour j’en ai l’opportunité, oui, mais je ne suis pas rendu là. » 

Une question de temps et de travail

Les préjugés pour les produits dopants peuvent être nombreux dans le milieu du powerlift. Qu’en pense particulièrement Tommy Deschênes ?

« C’est pareil pour tous les sports. Ce n’est pas tout le monde qui a le contrôle », assure le Septilien.

Il indique qu’il y a deux types de fédérations dans le powerlift, celle qui teste et celle qui ne le fait pas.

« Les deux sont sanctionnés, mais les testés sont affiliés avec le CCES (Centre canadien pour l’éthique dans le sport), c’est-à-dire que si un athlète test positif dans une fédération testée, tous ses records vont disparaitre, suivi d’une interdiction de compétitionner durant une période de quatre ans et d’une amende », explique-t-il. 

Aux dires de Tommy Deschênes, la clé du succès, comme dans toutes sphères de la vie, c’est de travailler fort pour atteindre ses objectifs. « Manger comme un champion, s’entrainer comme un champion et se reposer comme il le faut va faire en sorte que tu vas arriver à tes objectifs. »

Le Septilien parle aussi du facteur temps. 

« Les athlètes veulent tous avoir des résultats le plus rapidement possible, mais encore une fois, la clé du succès c’est le temps. Les meilleurs athlètes ne sont pas ceux qui pratiquent un sport depuis deux ou trois ans, mais ceux qui le font depuis une dizaine d’années. »

Qu’importe le sport, il faut s’y adonner pour soi-même avant tout et pour le plaisir. « Il ne faut pas couper les coins ronds », a mentionné Emrick Beaulieu, qui aspire lui aussi progresser dans le milieu du powerlift

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