Pas de cohabitation pour les CPE et maisons des aînés de la Côte-Nord

En 2023, cinq centres de la petite enfance (CPE) pourront cohabiter avec des maisons des aînés (MDA), dans diverses régions du Québec. La Côte-Nord ne fait pas partie de ce projet développé par le ministère de la Santé et des Services sociaux, puisque l’espace est insuffisant dans les résidences en construction.

« Il n’y a pas d’espaces excédentaires dans les MDA de Baie-Comeau et Havre-Saint-Pierre, c’est la raison pour laquelle il n’est pas possible d’intégrer un CPE à ces projet s», a expliqué Marjorie Larouche, porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux, qui a décliné notre demande d’entrevue.

« Il s’agit effectivement de projets intéressants à développer en partenariat avec le ministère de la Famille lorsque les installations le permettent », a-t-elle simplement ajouté par courriel.

De son côté, le porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord (CISSS), Pascal Paradis, précise que selon les informations gouvernementales, c’est seulement pour des maisons des aînés de 96 et 120 lits qui permettent de prévoir un espace excédentaire pouvant accueillir un CPE. Les maisons des aînés de la Côte-Nord compteront chacune 48 places.

Questionné, le député de René-Lévesque, Yves Montigny, n’a pas émis son opinion quant aux projets et revient sur la création de places en CPE.

« Actuellement, quatre projets de développement de places en CPE sont en cours dans la circonscription de René-Lévesque et c’est le plus important pour moi, puisque ceux-ci répondront aux besoins de places en garderie. En effet, avec ces quatre projets, chaque enfant de la circonscription va avoir une place subventionnée d’ici à 2025, comme le Grand Chantier pour les familles le prévoit », dit Yves Montigny.

Odette Lavigne, directrice du Regroupement des centres de la petite enfance de la Côte-Nord estime qu’environ 100 enfants seraient en attente d’une place à Baie-Comeau et environ 33 enfants pour la Minganie. Ses calculs se basent sur les plus récentes données de décembre 2021, auxquelles elle soustrait les enfants qui ont bénéficié des nouvelles places ouvertes depuis cette date.

Un projet qui suscite l’intérêt
Malgré l’impossibilité de réaliser le projet à Havre-Saint-Pierre, Charlotte Cormier, qui siège à la table régionale des aînés, qui apprenait tout juste l’existence de ce projet, trouve l’idée très bonne.

Même si la construction de la maison des aînées est avancée, elle croit qu’il y aurait peut-être des démarches à faire pour voir aux possibilités qui s’offrent à eux.

« Il y a sûrement des démarches qui pourraient être faites. Sur le comité Municipalité amis des aînés, on a des gens qui représentent le CISSS, donc c’est peut-être quelque chose qu’on pourrait tenter d’intégrer et favoriser les échanges avec les autorités concernées. C’est sûr que l’idée est intéressante à explorer », dit-elle.

Dans la politique de la municipalité amis des aînés, favoriser les échanges intergénérationnels fait partie du nouveau plan d’action qui verra le jour prochainement.

Cette politique, qui est présentement revue, n’abordait pas le projet des maisons des aînés et des CPE.

« Possiblement qu’on pourrait intégrer ce projet au plan d’action, puis entamer des démarches », suggère Mme Cormier.