Journée mondiale de la Trisomie 21: Vive l’inclusion!

Par Marie-Eve Poulin 11:12 AM - 21 mars 2022
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Sarah Dallaire fonce dans la vie malgré le diagnostic de la Trisomie 21. Photo: courtoisie

Dans le cadre de la journée mondiale de la Trisomie 21 et la Semaine de la déficience intellectuelle du 20 au 26 mars, Le Nord-Côtier s’est entretenu avec Manon Roussel, maman de Sarah Dallaire, une jeune femme de 22 ans, qui a un diagnostic de trisomie 21, aussi appelée syndrome de Down.

Sarah est une femme épanouie, très sociable et très impliquée socialement. Depuis cinq ans, elle fait six heures de patinage par semaine. Elle est très autonome et parle beaucoup « tout le monde l’aime », dit sa mère.

Jusqu’à l’âge de 5 ans, Sarah bénéficiait des services d’intervenants. Ensuite, le milieu scolaire a pris la relève. « Elle n’a pas eu ce qu’elle aurait dû avoir comme l’orthophonie et ces choses-là, mais ses éducatrices et ses enseignantes ont fait un travail exemplaire en prenant le relais. C’est ce qui n’est pas facile sur la Côte-Nord, il n’y a pas beaucoup de services, il en manque », déplore la maman.

Grâce à l’implication de ses enseignants et intervenants, Sarah a pu bénéficier du programme SEMO qui favorise l’insertion au milieu du travail. « Ça enlève un poids de sur les épaules d’avoir cette aide, sinon je ne sais pas ce qu’elle aurait fait comme travail », dit la maman, visiblement reconnaissante.

Sarah effectue des tâches d’entretien, de désinfection et d’aide à la cuisine à la Maison de la famille de Port-Cartier. Parfois, elle donne un petit coup de main aux éducatrices de la garderie. Ce travail lui permet de socialiser et de maintenir ses compétences acquises au fil des ans.

« Les premières années ont été plus difficiles. Quand on a des embûches, c’est toujours plus difficile, mais nous on le vit très bien, ça n’a rien changé dans notre vie. Notre fille est comme notre garçon plus vieux, c’est pareil, on a toujours vécu avec notre fille comme elle est, nous n’avons jamais mis de barrières », explique Manon Roussel.

« Malgré la différence, il ne faut pas avoir peur de s’approcher et de leur parler et même leur demander ce qu’ils ont. Ma fille est capable d’expliquer ce qu’elle a, pourquoi elle est comme ça. Il ne faut pas avoir peur de la différence. Ces enfants sont capables d’être inclus dans la communauté. Vive l’inclusion! », dit la maman.  

Qu’est-ce que le SEMO Côte-Nord

(MEP) Le SEMO (services externes de main-d’œuvre) Côte-Nord dispense des services spécialisés d’employabilité, complémentaires à ceux de Services Québec.

Cet organisme offre des services d’employabilité aux personnes éloignées du marché de l’emploi en raison de diverses problématiques, telles les gens ayant des limitations fonctionnelles d’ordre physique, moteur, organique, neurologique, intellectuel, sensoriel ou psychique, et ils accompagnent aussi les adultes judiciarisés dans le processus d’insertion au travail.

Leur principal objectif vise à accroître leur autonomie personnelle, sociale et financière. Au moyen d’activités de préparation, d’insertion, d’adaptation et de maintien en emploi, l’organisme permet à leur clientèle d’acquérir et de développer des compétences personnelles liées à l’insertion au marché du travail.

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