Pour reboiser la Côte-Nord, il faut «L’homme qui plantait des arbres», plaide Yves Montigny

Par Steeve Paradis 6:00 AM - 25 février 2022
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Autant le maire Yves Montigny que le préfet Marcel Furlong réclament un investissement massif en sylviculture sur la Côte-Nord. Photo site Opérations forestières

Yves Montigny et Marcel Furlong ont finalement réagi aux chiffres préliminaires déposés par le Forestier en chef pour la Côte-Nord, chiffres qui abaissent la possibilité forestière 2023-2028 de la région de 12 % en moyenne pour les essences commerciales. Autant pour le maire de Baie-Comeau que pour le préfet de la MRC de Manicouagan, la région a besoin d’un investissement massif en sylviculture.

Steeve Paradis

Les deux hommes réclament une rencontre d’urgence avec les autorités du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) « pour revoir la stratégie forestière sur la Côte-Nord et les investissements en sylviculture », de lancer le maire. « Il faut faire pression sur le ministère pour qu’il investisse plus sur la Côte-Nord », de renchérir le préfet.

Soulignant que la régénération naturelle de la forêt n’est pas toujours facile dans la région, Yves Montigny rajoute que l’état de la forêt, fortement affecté par la tordeuse des bourgeons de l’épinette, n’est pas à son meilleur non plus.

« C’est L’homme qui plantait des arbres qu’on demande. (…) On ne demande pas de traitement de faveur, c’est parce que la forêt nord-côtière ne se régénère pas aussi facilement qu’ailleurs. (…) On a une vision à long terme qui nécessite des interventions à court terme. »

Le maire met aussi en lumière que dans les derniers chiffres que le Forestier en chef à en mains, le reboisement va diminuer de 53 % pour la période 2023-2028, comparativement aux cinq années précédentes. « Il faut en faire en plus et le ministère nous diminue ça de moitié », s’indigne M. Montigny.

Les élus estiment que cet investissement sylvicole insuffisant sur la Côte-Nord n’est pas indépendant du fait que la région n’a pas de directeur régional du MFFP, plutôt rattaché au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Le faible investissement en sylviculture en région, c’est une décision de fonctionnaires. Comme on n’a pas de directeur régional, on n’a personne pour défendre nos intérêts », a soutenu M. Furlong. « Les gens au ministère n’ont pas conscience de la réalité nord-côtière », seconde le maire de Baie-Comeau.

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