Antoine Briand se dit prêt pour la fin

Par Sylvain Turcotte 6:15 AM - 5 janvier 2022
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Antoine Briand (dossard 313) lors du 15 km de la Coupe Canada au Mont-Sainte-Anne le 19 décembre dernier. Photo Raphaël Payo

Le Septilien d’origine Antoine Briand avait déjà annoncé ses couleurs il y a quelques mois voulant que la saison 2021-2022 soit sa dernière au niveau compétition. On y est presque. L’athlète de 26 ans souhaite finir sa carrière en beauté sur les pistes de ski de fond, près de vingt ans après ses premières courses.

Q. Comment vois-tu les derniers mois de ta carrière de compétitions?

R. Je vais seulement essayer de remporter les sprints auxquels je vais prendre part et voir comme la situation évolue. Je ne vois pas les choses d’une façon bien particulière pour être honnête.

Je n’ai pas d’objectifs en particulier, je suis un compétiteur, j’ai décidé de poursuivre ma carrière malgré la pandémie et j’aimerais simplement terminer sur une bonne note.

Je suis prêt mentalement depuis longtemps au fait que c’est ma dernière saison, alors c’est comme normal dans ma tête.

Q. Dans quel état d’esprit et avec quels objectifs abordes-tu les Sélections nationales (sélections olympiques) à Canmore (Alberta) du 6 au 11 janvier?

R. Pour les sélections olympiques, ce n’en est plus vraiment une pour les hommes… Nordiq Canada prend une série de décisions discutables depuis la pandémie, l’une d’entre elles fut de complètement annuler la saison l’hiver dernier, laissant plusieurs comme moi à ne faire aucune compétition.

Ils ont cependant envoyé une équipe en Coupe du monde basé sur des résultats de l’hiver 2019, priorisant surtout les jeunes de moins de 23 ans afin de préparer l’avenir. Étant « trop vieux » (26 ans), j’ai été écarté de leurs projets, mais je ne savais pas que ça me suivrait encore cette année. En effet, ils ont émis une série de critères de présélection olympique n’étant pas très difficile à réaliser et, au moment où on se parle (lundi), les trois places pour les hommes sont déjà toutes prises avec la présélection.

Bref, il est possible que la délégation canadienne obtienne une quatrième place pour les hommes, mais la course de sélection pour ce possible « spot » additionnel sera choisie avec le 15 km classique, et non le sprint comme initialement prévu (la force d’Antoine Briand).

Mon rêve olympique est donc à 99,9% à l’eau. J’ai toujours dit que je ne baserais pas la réussite ou non de ma carrière sur les Jeux olympiques. C’est plus la façon que ça se déroule qui me frustre, mais bon la vie c’est comme ça, c’est imprévisible et je n’ai eu aucun contrôle sur cette situation.

Q. Quelle est la suite par après, si tu n’as pas de billets pour Beijing?

R. J’aborde cette saison de la même manière que toutes les autres d’avant. J’essaie de remporter chaque sprint auquel je prends part, que ce soit au Canada ou aux États-Unis.

La suite est assez incertaine avec Omicron. J’ai deux sprints ici à Canmore et je ne vois pas plus loin pour l’instant. J’aimerais finir la saison en beauté, si elle a lieu comme prévu, mais on est un peu dans le doute.

Q. Quels sont tes plans pour l’après-carrière?

R. Du côté académique, je termine mon baccalauréat en Administration cet hiver, alors j’ai de beaux projets par rapport à ça. Je suis fier de moi d’avoir terminé mes études tout en m’entraînant autant que je l’ai fait. Je n’ai pas encore décidé si je poursuis à la maîtrise l’an prochain ou si je me lance sur le marché du travail dès cet été, mais je penche davantage pour la seconde option comme j’ai très hâte de soulever de nouveaux défis.

Q. Tu pourras donc mettre la pédale douce sur l’entraînement?

R. Ça, c’est sûr, l’entraînement j’aime ça, c’est plus le stress de préparation pour les compétitions et la recherche de la perfection tout le temps qui devient lourde avec les années.

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