Tournée du président de la CSQ sur la Côte-Nord : toujours et encore la pénurie de travailleurs

Par Vincent Rioux-Berrouard 10:00 AM - 2 décembre 2021
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Éric Gingras, président de la CSQ.

Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, était de passage à Sept-Îles, la semaine dernière. Celui qui est en poste depuis le mois de juin souhaite rester en contact avec les membres pour être au courant des enjeux prioritaires.

Cette visite lui a permis de se mettre au parfum des différents problèmes touchant la Côte-Nord. La pénurie de main-d’œuvre en santé ou en éducation notamment est évidemment revenue dans la grande majorité des discussions qu’il a eues avec les membres.

« Le manque de main-d’œuvre est un phénomène présent partout au Québec. Par contre, les façons de combler cette pénurie vont être différentes pour chaque région. Il faut donc que la CSQ interpelle les syndicats locaux pour connaître leurs solutions et ensuite aller porter leurs idées au gouvernement », explique M. Gingras.

Il ajoute que pour arriver à combler cette problématique de manque de main-d’œuvre, il faudra que les employeurs et les syndicats travaillent ensemble avec des solutions adaptées à la Côte-Nord.

M. Gingras ne cache pas le fait que les organisations syndicales sont de grosses machines qui au fil des décennies se sont un peu éloignées des membres.

C’est donc une priorité pour le président de la CSQ de se rendre en région pour rencontrer les organisations locales.

« C’est important pour moi d’aller voir les membres pour leur demander ce qu’ils veulent. Je veux aussi bien comprendre les enjeux qui les touchent », explique M. Gingras.

Il compte aussi se servir des moyens technologiques comme les visioconférences pour rester le plus possible en contact avec les membres des régions éloignées.

Il mentionne que les organisations régionales ont un poids important dans la centrale et qu’il ne faut pas croire que toutes les décisions sont automatiquement prises à Montréal ou à Québec.

Il est crucial pour la CSQ explique Éric Gingras que les particularités régionales soient bien comprises.

Syndicalisme en 2021

Plutôt cette année, l’actuel président de la CSQ a fait paraître un essai qui a pour titre s’intitulant Playdoyer pour un syndicalisme actuel: changer pour s’adapter.

Selon Éric Gingras, les mouvements syndicaux doivent adopter une attitude qui n’est pas toujours en opposition.
« Nos membres ne veulent pas qu’on soit insensible à ce qui est positif », dit-il.

Il donne en exemple l’idée des primes pour ramener les infirmières. La CSQ a dit qu’il s’agissait d’une bonne idée, mais qu’il y avait d’autres actions à poser pour améliorer le réseau de la santé.

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