Autour de la question avec Steeve Beaupré

Par Sylvain Turcotte 12:30 PM - 20 novembre 2021
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Le nouveau maire de Sept-Îles, Steeve Beaupré, dans le bureau qu’il occupera pour les quatre prochaines années. Il espère voir sa ville grandir et que plusieurs projets seront réalisés ou sur le point de l’être.

QUESTION : Quels sont les avantages de votre côté avocat de profession qui peuvent servir à Steeve Beaupré maintenant maire?

RÉPONSE : Une municipalité c’est régie par des lois, des règlements. Que ce soit dans une séance du conseil ou pour des résolutions adoptés, il y a des protocoles, des procédures à suivre.

Je suis quelqu’un d’assez rigoureux. Mes connaissances au niveau législatif et réglementaire font en sorte que je vais peut-être poser plus de questions quand on va me faire des propositions.

Être avocat fait en sorte qu’on a une connaissance générale qui amène peut-être une curiosité intellectuelle différente.
Le côté stratégique et côté analyse, on ne peut pas me l’enlever. Il faut prévoir les coups, les bons comme les mauvais, pouvoir se dire que ce dossier-là va accrocher à tel endroit parce que je considère qu’il y a telle chose là.

Tu n’as pas besoin d’être avocat pour ça, mais quand tu as été sur le terrain comme avocat, que tu as préparé des procès, que tu as anticipé ce que la défense allait faire, tu développes certains réflexes.

Ça fait partie de moi.

Q : Votre prédécesseur, Réjean Porlier, a beaucoup travaillé sur des enjeux régionaux. Quelle importance accordez-vous à cet aspect?

R : Chaque maire doit travailler pour sa municipalité, il est élu par les résidents de sa municipalité, mais les enjeux régionaux et provinciaux sont importants, comme le pont sur le Saguenay. Il faut tirer avantage à travailler ensemble, particulièrement avec le maire de Port-Cartier qui est préfet de la MRC en alternance avec le maire de Sept-Îles.

Pour reprendre les propos de Monsieur Porlier, si on est une ville très très forte dans une région qui se meurt, ça ne sert absolument à rien. On a intérêt à ce que les villes se démarquent bien au niveau économique et que ce soit viable.

À titre d’exemple, si Port-Cartier est en train de mourir, il faut l’aider.

Réjean l’a compris et ça lui a été reproché qu’il travaillait trop sur les enjeux régionaux, qu’il devrait s’occuper plus de sa ville, mais tout devient un enjeu municipal quand tu travailles avec d’autres villes de ta région.

J’aurai une approche qui va se ressembler à celle de Monsieur Porlier. Il est important que ce soit de Tadoussac à Blanc-Sablon qu’on discute avec les maires, mairesses et les élus.

Q : Comment voyez-vous Sept-Îles dans quatre ans au terme de votre premier mandat?

R : Avec un aréna construit, d’une ou deux glaces, et avec la confirmation du ministère des Transports que la réfection du boulevard Laure va se faire et que les travaux vont débuter.

Je vois aussi Sept-Îles comme une ville toujours aussi forte au niveau économique. L’économie va bien, les entreprises vont bien. On est une ville de ressources naturelles, une ville minière sans mine, mais qui est tributaire de ses ressources naturelles.

On ne pourra pas vraiment se démarquer autrement, mais il y a toujours place à l’amélioration. J’ai bon espoir qu’on n’aura pas encore atteint notre plein potentiel.

Je veux voir aussi la population augmenter, sans parler de chiffres, mais qu’on maintienne un certain niveau. Je serai très satisfait si on réussit à attirer de nouvelles familles. L’immigration, c’est un incontournable.

Il faut amener Sept-Îles à un autre niveau et travailler l’embellissement de la ville. Je fais référence au Club Rapido.
Ce n’est pas normal d’avoir un endroit aussi enchanteur, mais qu’il n’y ait pas de chalet, ni de restaurant. Les gens vont au Rapido faire du ski ou de la raquette et ils se rencontrent autour de leur voiture pour se parler.

Il faut apporter des idées et arrêter de mettre des freins à des projets qui sont viables. Il ne faut pas avoir peur d’avancer.

Dans quatre ans, je veux voir Sept-Îles avancer et que la population se dise que j’ai incarné un vent de changement étape par étape. Ce sera la meilleure satisfaction du devoir accompli.

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