Les négociations sont trop longues, déplore le personnel de soutien de l’aide juridique

Par Josianne Bérubé 5:49 PM - 30 septembre 2021
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Émilie Nadeau, présidente par intérim du Syndicat des travailleuses et travailleurs de bureau de l’aide juridique de la Côte-Nord et Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord de la CSN, ont évoqué la lenteur des négociations pour le renouvellement de la convention collective du personnel de soutien de l’aide juridique.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de bureau de l’aide juridique de la Côte-Nord et le Conseil central Côte-Nord-CSN ont notamment dénoncé, jeudi matin, la lenteur des négociations dans le renouvellement de la convention collective du personnel de soutien de l’aide juridique, échue depuis 19 mois.

« C’est sûr que l’idée de faire la conférence de presse aujourd’hui, c’est que le tempo de la négociation change. (…) C’est des services publics, des services essentiels. Donc, il faut que la population soit au courant que c’est services-là, essentiels, bien, il y a comme un manque de considération, quand on regarde le tempo de la négociation », indique Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord-CSN

Émilie Nadeau, présidente par intérim du Syndicat des travailleuses et travailleurs de bureau de l’aide juridique de la Côte-Nord, affilié à la CSN, dit que le fait de rendre public les problèmes de négociation a pour but, entre autres, de faire avancer les choses.

« Peut-être pas la dernière chance, mais je dirais plus un coup de pied. On souhaite être entendu. Je parle au nom de mes 13 membres, mais je pense que je peux parler aussi au nom des 300 membres qui font partie du regroupement. On souhaite une considération, en fait. On veut être reconnu pour ce qu’on est, pour le travail qu’on fait aussi. On travaille avec des personnes en détresse », affirme-t-elle.

« Le gouvernement a mis sur pied la Commission des services juridiques, avec un service à l’aide juridique pour les gens dont les revenus étaient moindres. Maintenant, les barèmes augmentent d’année en année, ce qui fait qu’il y a de plus en plus de personnes qui sont admissibles à l’aide juridique, ajoute Mme Nadeau. C’est vraiment d’être considéré comme un secteur public, au même titre que tous les autres secteurs, tous les autres domaines du secteur public. Et que nous aussi, on a droit à une négociation pleine et entière. »

Le télétravail et l’horaire variable sont des points qu’il reste à régler pour le renouvellement de la convention collective. Il y a aussi le programme image, un virage technologique que la Commission des services juridiques souhaite faire pour faciliter l’accès à l’aide juridique, pour lequel le syndicat veut que l’ancienneté soit prise en compte pour le choix des personnes sur les comités et qui seront formées.

Finalement, il y a l’accès à la prime d’éloignement de 8 %, une demande spécifique aux 13 membres de la Côte-Nord, qui sont des secrétaires juridiques et des proposés spécialisés à l’admissibilité, répartis à Baie-Comeau, Sept-Îles et Port-Cartier.

« En fait, la prime de 8 % a été établie, en premier lieu, pour les gens qui travaillaient en haut du 50e parallèle. Ça, moi, je n’ai pas de problème avec ça. Là où j’ai un problème, c’est qu’à l’intérieur d’un même bureau, il y a des gens qui bénéficient de la prime et d’autres non, et ce, en bas du 50e parallèle », souligne Mme Nadeau au sujet de la prime d’éloignement demandé depuis la convention de 2015.

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