Les Chambres de commerce de la Côte-Nord demandent au gouvernement de régler la situation des éducatrices

Par Emy-Jane Déry 3:17 PM - 24 septembre 2021
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Les éducatrices d'une douzaine de CPE de la Côte-Nord étaient en grève le 24 septembre. Photo Facebook CSN Côte-Nord

L’Alliance des Chambres de commerce de la Côte-Nord demande au gouvernement de répondre positivement aux demandes des éducatrices en service de garde qui manifestent à Sept-Îles, Baie-Comeau et Fermont vendredi.

« Avec plus de 37 000 enfants en attente d’une place en service de garde, la situation est critique pour bien des parents, mais également pour les employeurs et l’économie de la province, déjà lourdement impactée par la pénurie de main-d’œuvre », fait valoir l’Alliance dans un communiqué.

Elle estime que le gouvernement doit cesser d’attendre d’être au pied du mur avant de revoir les conditions de travail et le salaire de ses employés. L’Alliance donne en exemple les cas des préposés aux bénéficiaires dont les conditions ont dû rapidement être bonifiées en pandémie et de la situation qui vient de se répéter dans les derniers jours avec les infirmières qui toucheront des primes.

« Malgré le transfert du fédéral de 6 milliards et l’annonce de la création de nouvelles places en service de garde, le problème ne sera pas réglé, puisque le manque d’éducatrice ne permettra pas l’ouverture de nouveau groupe », croit l’Alliance qui demande au gouvernement de « prendre ses responsabilités » et de cesser de « prendre les parents et les employeurs québécois en otage. »

Une douzaine de CPE de Sept-Îles, Baie-Comeau et Fermont étaient ne grève vendredi. Plusieurs centaines de parents de la région ont dû trouver un plan B pour la garde de leur enfant.

Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.

« Le manque de main-d’œuvre est criant dans les CPE de la région et, malheureusement, les offres déposées par le gouvernement à ce jour sont nettement insuffisantes pour renverser cette tendance et assurer la pérennité du réseau », a déploré Stéphanie Tanguay, présidente du STT CPE de Sept-Îles- CSN.