Les pompiers doivent composer avec les appels non fondés

Par Sylvain Turcotte 6:30 AM - 27 août 2021
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En 2020, il y a eu 17 appels non fondés logés auprès de la Sécurité incendie de la Ville de Sept-Îles.

Les pompiers de la Sécurité incendie de Sept-Îles interviennent dans différentes situations au quotidien. Les appels non fondés sont cependant ceux que le chef Denis Jutras aime le moins recevoir.

Les pompiers sont parfois appelés à se déplacer pour des appels reçus de citoyen pour des feux de foyer extérieur ou pour de possibles feux de forêt.

« Pour les feux de foyer, souvent, tout est conforme, et pour les feux de forêt, il ne s’agit que de brouillard. Ce sont des appels qu’on n’aurait pas eu besoin d’être là », précise le chef Denis Jutras.

En 2020, il y en a eu 17 et en 2019, une vingtaine.

Avec les cellulaires, il est plus rapide d’appeler les services d’urgence, mais parfois, ça se fait trop rapidement, dit-il.
Les erreurs de feu de cuisson liées à des gens qui ont quitté leur résidence sont encore plus nombreuses depuis la pandémie, et les problèmes de système d’alarme qui amènent les compagnies à communiquer avec le 911 sont aussi problématiques.

Les appels pour ces situations sont malheureusement en légère croissance, passant de 158 en 2019 à 166 en 2020.
« Lors de ces appels, c’est la cavalerie qui est appelée. »

M. Jutras réitère que les détecteurs de chaleur devraient se trouver près de la cuisine, mais pas les avertisseurs de fumée, qui eux, devraient être près des chambres ou dans les corridors.

Ce genre d’appels à la Sécurité incendie de Sept-Îles fait en sorte que l’intervention accroît les possibilités d’accident.

« Ce qui serait dommage, c’est qu’il arrive un accident grave lors d’un déplacement qui n’a pas sa raison d’être. »

Depuis son entrée en poste en 2007, Denis Jutras n’a répertorié que deux petits accrochages. Il a précisé que les véhicules de la Sécurité incendie sont « barrés » à 105 km/h.

Il y a aussi les alarmes malicieuses, celles déclenchées volontairement, pour la plupart du temps, dans les blocs à logement.

La Sécurité incendie de Sept-Îles n’en compte cependant que trois ou quatre par année.

« C’est ce qui n’est pas lié à une défectuosité. »

Pour ce qui est des vrais feux, la Sécurité incendie de Sept-Îles en a dénombré 28 en 2020 (pertes de 500 000$) et 31 en 2019 (pertes de 700 000$ – année du feu du 60, rue du Père-Divet).

« Les pertes sont en baisse grâce à nos effectifs qui se développent et qui prennent de l’expérience », dit M. Jutras.

Par ailleurs, le chef Denis Jutras a indiqué que les exercices d’évacuation dans les écoles et autres lieux n’ont pu se faire dans le contexte de la pandémie, tout comme le porte-à-porte pour vérifier les avertisseurs de fumée.

Il a souligné que ça se déroulait généralement très bien dans les écoles. Certaines remportent même des trophées pour le bon déroulement des opérations.

Feu de préemption

Le projet de feu de préemption annoncé par la Ville en juin 2020, système qui permettrait au feu de circulation de passer au vert sur le boulevard Laure à l’approche des camions de la Sécurité incendie, est sur la glace.

« On espère qu’il sera en place en 2022 », a fait savoir M. Jutras.

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