Malgré les retards, la Coop TREQ veut prendre son envol

Par Vincent Rioux-Berrouard 6:00 AM - 21 juillet 2021
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Photo IStock

La coopérative aérienne TREQ n’a pas été lancée en mai tel que prévu, mais ses gestionnaires assurent que le projet prendra bel et bien son envol.

C’est la pandémie qui cause le retard du lancement des opérations de la Coop TREQ.

« On a été surpris par la troisième vague de la pandémie. En plus, il y a toutes les restrictions et consignes de la santé publique qui sont bien sur justifiées, mais qui sont venues rendre le timing pour le lancement de la coopérative plus difficile», affirme Serge Larivière.

À savoir quand les opérations de la Coop TREQ seront lancées, le directeur général se montre prudent.

«On se garde une petite gêne pour annoncer un moment précis, parce qu’avec la pandémie tout peut changer, mais la Coop TREQ, ce n’est pas un si, mais bien un quand », dit le directeur général.

Où en est Québec?

L’initiative de la Coop TREQ est née dans la foulée du retrait d’Air Canada de plusieurs régions. Le gouvernement du Québec avait lancé un groupe de travail pour trouver des solutions afin d’améliorer le transport régional aérien.

Par contre, le rapport de ce groupe de travail tarde à être présenté. Annoncé pour janvier 2021, le ministère des Transports ne donne pas d’échéancier pour son dévoilement. Au cabinet du ministre, on affirme qu’il reste encore du travail à faire avant de le rendre public.

Cela place la Coop TREQ dans une situation particulière parce que l’implication du gouvernement du Québec dans le transport régional pourrait avoir un impact sur l’avenir de cette industrie.

« On veut comprendre la position du gouvernement du Québec. TREQ c’est un projet collectif. On a l’appui du gouvernement fédéral et de plusieurs institutions financières. Il ne reste qu’à connaître l’implication du gouvernement du Québec dans le projet », explique M. Larivière.

À ce sujet, le directeur général de la Coop TREQ a récemment eu des discussions, qu’il décrit comme ayant été positives, avec le ministre responsable de la région de la Côte-Nord, Jonatan Julien.

La coopérative utilisera une flotte de Q400. Ce type d’appareil peut contenir 78 passagers. Le Q400 est idéal pour l’objectif de l’organisme qui souhaite diminuer les prix.

« Beaucoup de gens ne prennent pas l’avion parce que les prix du marché sont trop élevés. Notre modèle est de baisser les prix pour générer de la demande et c’est avec un appareil performant comme le Q400 qu’on pourra faire cela », dit M. Larivière.

Campagne de membership

Le directeur général indique que la campagne d’adhésion des membres à la coopérative va très bien. Il se dit même surpris de sa popularité sur la Côte-Nord. La Coop devrait bientôt atteindre 100 000 membres. « On constate qu’avec un tel résultat, nous avons beaucoup de support dans les communautés à travers le Québec. Les gens croient au concept de la coopérative parce qu’ils deviennent membres alors qu’il n’y a pas encore un avion dans les airs », souligne Serge Larivière.

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