Une église septilienne couverte de graffitis évoquant les corps trouvés sur des sites de pensionnats

L’église Marie-Immaculée de Sept-Îles a été couverte de graffitis évoquant les corps d’enfants retrouvés sur des sites de pensionnats au pays.

« 751 you killed us » et « 1 juillet la fête de la honte », est-il écrit.
Rappelons que les communautés innues de la Côte-Nord se rencontraient mardi et mercredi pour définir leur position quant à l’annulation des célébrations de la fête du Canada, en raison de la découverte de sépultures d’enfants sur les sites d’anciens pensionnats autochtones.
Les responsables de l’église n’ont pas été autorisés à commenter la situation. Le diocèse de Baie-Comeau, qui gère les églises du territoire de Sept-Îles, réfère à une déclaration commune des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée datant du 25 juin, date à laquelle des graffitis semblables ont été fait sur les portes d’une église en Saskatoon.
« Les Oblats ont administré 48 écoles, dont les écoles résidentielles de Marieval et de Kamloops. Nous sommes profondément désolés de notre participation à ces écoles et préjudices qu’elles ont causés aux peuples et aux communautés autochtones », peut-on y lire.
Accès aux documents
Les dirigeants des communautés autochtones réclament l’accès aux documents de l’église relatifs aux pensionnats.
Dans leur déclaration datant de la semaine dernière, les Oblats ont affirmé « nous rendrons accessibles et n’empêcherons pas l’accès aux documents historiques que nous conservons et qui sont en notre possession. »
Ils ajoutent « dans la mesure où la loi le permet, afin d’établir la vérité sur ce qui s’est passé dans les écoles résidentielles. »
Des réparations sont prévues dans la journée à l’église Marie-Immaculée de Sept-Îles.
Pour sa part, le Conseil de bande de Uashat mak Mani-utenam n’a pas encore réagi.