L’AFAC réclame justice pour les enfants autochtones morts en pensionnats

Par Maxim Villeneuve 2:34 PM - 28 juin 2021
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Le pensionnat de Mani-utenam. Photo BAnQ Sept-Îles

L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) demande que le gouvernement, les églises et d’autres acteurs responsables de la mort d’enfants autochtones soient accusés d’actes criminels.

L’Association réclame aussi que les sites d’anciens pensionnats, comme celui de Mani-utenam, soient déclarés scène de crime.  L’AFAC demande que des enquêtes soient menées pour identifier la cause de la mort de chacun des enfants enterrés et les responsables de leur décès.

L’AFAC a fait cette demande au procureur général pour faire suite à la découverte de 751 tombes anonymes au pensionnat de Marieval, en Saskatchewan.

« Ce sont les corps de ces enfants qui sont dans ces tombes – les enfants qui ne sont pas revenus à la maison. Nos enfants », exprime L’AFAC.

Il est permis de porter de telles accusations contre les gouvernements et les institutions, selon le Code criminel du Canada.

Une enquête sur ces décès a déjà été réalisée par la Commission de vérité et de réconciliation. Des témoins ont confirmé la torture et les actes de torture qui ont eu lieu dans les pensionnats. Dans le rapport de cette commission, il est écrit que 50% des élèves qui ont été envoyés dans un pensionnat sont décédés avant de terminer leurs études.

L’AFAC se dit encouragée par l’intérêt exprimé par les Canadiens pour les douleurs qu’ont subi les enfants des Premières Nations.

« Le fait que beaucoup disent que cette révélation est troublante nous apporte un peu de réconfort, même si c’est tout sauf une révélation pour les Autochtones », témoigne l’AFAC.

L’Association croit que la réconciliation sera possible, lorsque ce sentiment sera partagé par le pays entier et lorsque les coupables seront traduits en justice.

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