Il faut questionner l’œuvre des religieux, croit le responsable du cabinet politique d’ITUM
Les marcheurs ont fait un grand cercle devant le palais de justice de Sept-Îles.
Une centaine de personnes se sont rassemblées à Sept-Îles pour marcher en la mémoire Joyce Echaquan et des 215 enfants dont les corps ont été retrouvés à Kamloops.
Cette dernière découverte dramatique a réveillé, une fois de plus, des blessures profondes au sein des communautés innues de la Côte-Nord.
Aux pays, des voix se sont élevées pour demander à ce que d’autres emplacements de pensionnats soient examinés.
Le pensionnat Notre-Dame de Sept-Îles a été érigé dans les années 50, sur ce qui est devenu aujourd’hui le site du Festival Innu Nikamu. Contrairement à l’histoire du pensionnat de Kamloops, qui a été ouvert en 1890, celle du pensionnat de Uashat Mak Mani-utenam est encore fraîche dans la mémoire collective.
« S’il y avait eu un charnier à Malio, ça se serait déjà su », estime Jean-Claude Pinette-Therrien, responsable du cabinet politique d’ITUM.
« On sait qu’il y a eu des gens décédés au pensionnat, mais ceux qui ont travaillé dans le dossier semblent dire que les corps ont été restitués aux familles », a-t-il ajouté.
Pour Jean-Claude Pinette-Therrien, il faudra plutôt regarder « l’entièreté de l’œuvre des religieux auprès de la société ».
« Ce qui s’est passé avec les orphelins de Duplessis, ce n’est pas plus correct que ce qui a été fait aux Premières Nations », a-t-il dit.
Par ailleurs, ITUM encourage l’ensemble des Premières Nations à « faire les demandes nécessaires pour apporter du réconfort et faire la lumière sur des situations inacceptables qui auraient pu concerner des enfants. »