« Il faut réussir à diminuer le fly-in/fly-out » – Michel Gignac

Par Vincent Rioux-Berrouard 7:00 AM - 13 mai 2021
Temps de lecture :

Michel Gignac.

Très présent dans la communauté d’affaires port-cartoise, Michel Gignac laissera bientôt sa place de président de la Chambre de commerce de Port-Cartier. Le Nord-Côtier s’est entretenu avec lui pour discuter des différents enjeux économiques qui touchent la Ville de Port-Cartier.

Question : Alors que vous quittez la présidence de la Chambre de commerce de Port-Cartier (CCPC), êtes-vous fier du travail accompli durant votre passage ?

Réponse : Oui, en effet. Je suis particulièrement fier qu’il y ait des successeurs pour me remplacer. Vous savez, être président de la chambre de commerce ce n’est pas un emploi à temps plein, c’est du bénévolat. Il faut de temps en temps qu’il y ait de nouvelles personnes dans l’organisation pour apporter de nouvelles idées. La dernière année a quand même été difficile avec tous les défis qu’il y a eu. On passe à autre chose maintenant.

Q : Comment trouvez-vous que les entrepreneurs et commerçants ont réussi à s’en tirer au courant de cette crise de la COVID-19?

R : Il y en a qui s’en sont bien tirés. Certains ont profité de cette période pour effectuer des changements. Par contre, il y en a certains qui connaissent des moments difficiles. Je pense notamment à ceux qui sont dans le commerce de détail et que leur local est dans un centre d’achats, lorsque le gouvernement ordonne la fermeture, c’est évident qu’il va y avoir des difficultés.

Il y a aussi le domaine de la culture qui a connu des difficultés. Il y a encore des pans de l’économie qui ne sont pas totalement ouverts, et cela à des impacts.

Q : Un des investissements majeurs qui a eu lieu à Port-Cartier dans les dernières années est celui du projet éolien Apuiat. Comment voyez-vous ce projet?

R : Au niveau économique, c’est une bonne nouvelle. Par contre, une fois la construction terminée, on parle seulement d’environ une dizaine d’emplois pour la région.

Je souhaite toutefois encore un investissement important des gouvernements à Port-Cartier. Je pense à un projet comme FerroQuébec qui aurait créé près de 400 emplois, qui n’a jamais vu le jour. Les gouvernements doivent quelque chose à Port-Cartier pour compenser le mauvais travail qui a été fait dans ce dossier.

Q : Êtes-vous optimiste quant à l’avenir économique de Port-Cartier?

R : Moi je suis optimiste parce que les richesses naturelles sont ici. Mais il y a plusieurs défis qui doivent être relevés pour assurer la vitalité économique de la ville de Port-Cartier.

Q: Quels sont ses défis?

R : Il faut réussir à diminuer le fly-in/fly-out dans nos grandes entreprises. Si on accomplit cela, on pourrait aller chercher de 400 à 500 personnes de plus qui vivraient à Port-Cartier.

Pour cela, il faut absolument avoir des places en garderie à Port-Cartier et des personnes qui travaillent dans ses garderies. Je connais des couples où l’un des deux parents ne peut pas travailler parce qu’il doit rester à la maison pour s’occuper des enfants. Ce sont ainsi des travailleurs qui ne sont pas sur le marché du travail.

Il faut aussi sur la Côte-Nord qu’on arrête d’être pessimiste en croyant que la population va toujours être à la baisse. Il faut qu’on rende nos milieux de vie attrayants avec des services pour que les familles viennent s’y établir durablement.

Partager cet article