De l’expérience à acquérir pour le Drakkar en séries

Par Steeve Paradis 12:00 PM - 23 avril 2021
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Le Drakkar démarre sa série contre Val-d’Or ce samedi à Drummondville.

Les parieurs qui favorisent le Drakkar dans sa série 3 de 5 contre Val-d’Or sont sûrement très rares, tellement l’écart est grand sur papier entre les forces en présence. L’entraîneur-chef Jean-François Grégoire n’entend toutefois pas s’arrêter à ce déséquilibre flagrant.

« On fait face à une équipe bâtie pour la Coupe du Président et même plus que ça s’il y avait eu une Coupe Memorial. Ils ont dévoilé leur jeu en ce sens », de lancer Grégoire à la veille de cet affrontement, qui s’amorce samedi soir à Drummondville.

« Mais on ne les affrontera pas en s’avouant vaincus en partant. Il faudra être parfait dans l’application de notre stratégie, il faut leur rendre ça difficile, garder le pointage serré et après, on verra », a-t-il ajouté.

Si on s’arrête seulement aux chiffres, la bataille sera courte. Avec leurs 62 points et leur fiche de 29-3-2-2, les Foreurs sont bons premiers au Québec et seconds au classement général de la LHJMQ, derrière les Islanders de Charlottetown. Ils comptent sur une multitude de gros noms, comme l’ex-Drakkar Nathan Légaré, Samuel Poulin et Jakob Pelletier, possiblement le joueur le plus complet du circuit Courteau.

À l’opposé, Baie-Comeau a terminé à la queue du classement général, avec seulement 8 gains en 36 sorties. L’équipe compte aussi sur une majorité de jeunes de 16 et 17 ans, qui en auront beaucoup à apprendre à affronter des patineurs aussi aguerris que ceux de Val-d’Or.

Malgré ce déséquilibre et la place qu’il peut prendre dans l’esprit de certains, le pilote n’a pas l’impression que certains de ses patineurs ont déjà lancé la serviette, au terme de cette saison particulièrement difficile. Si jamais c’était le cas, les jeunes matelots embarqués à bord cette saison auront des rôles plus grands à jouer.

« Est-ce qu’il y en a qui ont déjà abandonné? On va voir, mais dans les entraînements, ce n’est pas le sentiment qu’on a. Il y a bien sûr des joueurs qui ont des rôles importants et s’ils ne les remplissent pas, les jeunes prendront la place. C’est important pour eux d’aller chercher de l’expérience, de prendre ce millage différent en séries qu’en saison.

« Les séries, c’est là que tu vois la vraie nature du joueur », de poursuivre Grégoire, qui a vu mercredi son contrat prolonger pour la saison prochaine. « Tout le positif qu’on pense de nos jeunes, j’espère qu’on pensera encore la même chose à la fin des séries. »

Rappelons que cette série, prévue à l’origine pour se jouer en Abitibi, sera finalement disputée à Drummondville, ce qui est loin de déplaire à Jean-François Grégoire, qui a retrouvé la glace jeudi de la semaine dernière après l’isolement obligatoire rendu nécessaire après la découverte de cas de COVID-19 chez les Remparts de Québec.

« Ça n’aurait pas été évident de se rendre à Val-d’Or, de se taper 16 heures de route après deux semaines de confinement. Le retour sur glace n’a d’ailleurs pas été évident et il a fallu y aller pas trop fort avec le patin, pour ne pas que les gars soient brûlés. En plus, au lieu de partir jeudi si c’était en Abitibi, on peut partir vendredi », conclut-il.

Il s’agira du quatrième affrontement en séries entre les Foreurs et le Drakkar (quart de finale 2007, finale 2014 et quart de finale 2015). Dans les trois cas, les joueurs habillés en vert l’ont emporté.

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