Baie-Comeau cible à nouveau le pavillon Mance pour la Maison du premier ministre

La Ville de Baie-Comeau franchit une autre étape vers la concrétisation d’un projet qui lui est cher depuis longtemps : la création de la Maison du premier ministre en l’honneur de Brian Mulroney, le « p’tit gars de Baie-Comeau » devenu premier ministre du Canada en 1984.

Cette maison, on en parle depuis plus d’une quinzaine d’années déjà. Elle prendra la forme d’une exposition muséale retraçant l’étonnante et inspirante histoire de M. Mulroney et devrait maintenant voir le jour au pavillon Mance, situé dans le quartier d’enfance de l’ancien homme politique.

La Ville abandonne donc l’idée d’installer la Maison du premier ministre dans l’immeuble désaffecté du 67-71, place La Salle, dans le cadre de sa revitalisation. Elle choisit de revenir au bâtiment ciblé auparavant, un projet beaucoup moins onéreux qu’au centre-ville. Le pavillon Mance demeure d’ailleurs le premier choix de M. Mulroney, qui a pu s’exprimer à ce sujet lors d’une conversation avec le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, voilà quelques semaines.

En séance du conseil municipal le 19 avril, les élus ont accordé à la firme d’architecte Éric Lirette deux mandats. L’un concerne l’aménagement possible de cette maison à l’étage du pavillon Mance et l’autre la réalisation du bilan de santé du bâtiment dans son ensemble.

Ce bilan, a rappelé M. Montigny, s’inscrit dans le cadre d’une démarche en ce sens dans l’ensemble des édifices municipaux.

Fil conducteur

La bande à Paul, une firme de création dédiée notamment à la muséographie, a conçu l’exposition en l’honneur de Brian Mulroney, à la suite d’un contrat de près de 90 000 $ qui lui a été accordé par la Ville voilà une vingtaine de mois. Le Fonds d’aide au rayonnement des régions du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation en avait financé une partie.

Qualifiée par le maire d’une expérience en soi, l’exposition a comme fil conducteur l’histoire d’un petit garçon issu d’une famille ouvrière et pionnière et qui a grandi dans une ville marquée à l’époque par une dualité francophone-anglophone, explique le directeur général de la municipalité, François Corriveau.

Le parcours impressionnant de M. Mulroney comme avocat, ses réalisations comme négociateur et sa carrière politique qui l’a mené à diriger le Canada de 1984 à 1993 font aussi partie intégrante de l’exposition destinée à la Maison du premier ministre.

Cette dernière met évidemment en lumière l’attachement important de l’homme à sa ville d’origine, sur laquelle il aura d’ailleurs braqué les projecteurs pendant sa carrière politique et à un tel point qu’il était surnommé « le p’tit gars de Baie-Comeau ».

« On souhaite vraiment de tout cœur pouvoir réaliser ça du vivant de M. Mulroney et de pouvoir obtenir sa contribution, pas juste son accord, mais sa contribution, même en sa personne dans la narration de certains passages de l’exposition », conclut M. Corriveau.