Marie-Hélène Chisholm, jamais bien loin des tatamis!
La Port-Cartoise d’origine Marie-Hélène Chisholm et son conjoint Nicolas Gill ne sont jamais bien loin des tatamis, que ce soit dans leur rôle de parents ou de celui professionnel à Judo Canada.
Il y a près de 13 ans, soit le 10 juin 2008, Marie-Hélène Chisholm annonçait sa retraite comme athlète en judo. Avec un genou gauche mal en point, le temps allait lui manquer dans le processus de sélections pour les Olympiques de Pékin. La Port-Cartoise ne s’est guère éloignée des tatamis depuis, même après vingt ans à combattre. La femme de 42 ans travaille à Judo Canada depuis douze ans.
À peine la page tournée sur son parcours d’athlète que Marie-Hélène Chisholm baignait à nouveau dans le judo, cette fois comme entraîneure de l’équipe du Québec. Elle transitera rapidement vers le même poste, mais pour le volet féminin à Judo Canada.
Depuis dix ans, Chisholm est la « maman des judokas », elle est gestionnaire à la haute performance, toujours à Judo Canada.
« Dans un contexte normal, j’assure la coordination, les services aux athlètes et le financement par Sports Canada », décrit-elle.
Le boulot peut autant se faire du bureau qu’à la maison. C’est presque 24 heures sur 24. Surtout quand les judokas sont à l’extérieur du pays, avec le décalage. Leurs besoins ne peuvent attendre.
En ce temps de COVID, ça pourrait paraître plus tranquille, mais « c’est une autre sorte de logistique ». Dernièrement, une équipe devait partir pour une compétition et à cinq jours d’avis les plans ont changé. « C’est beaucoup de gestion de dernière minute. On essaie d’aider les judokas, les coachs. Personne ne sait où on s’en va ».
Il n’y a peut-être pas cinquante voyages à organiser, en raison du peu de compétitions au calendrier, mais «c’est beaucoup de picossages », pour utiliser l’expression. La gérante passe une bonne partie de son temps à s’assurer que ses athlètes puissent avoir accès au Centre national (Institut national du sport du Québec) pour s’entraîner. « Ça gruge beaucoup de mon temps ».
Du judo à la maison!
(ST) Comme on disait dans l’autre texte, être gestionnaire de la haute performance à Judo Canada, c’est pratiquement un boulot 24 heures sur 24 pour Marie-Hélène Chisholm. Comment ça passe alors à la maison? Ça doit prendre certainement un conjoint compréhensif. Idem pour les enfants.
Pour la première partie, facile! La Port-Cartoise est en couple avec Nicolas Gill, médaillé d’argent à Sydney en 2000 et de bronze à Barcelone en 1992, qui est directeur haute performance… à Judo Canada depuis 2009.
« On traîne des dossiers à la maison, mais ce n’est pas un problème, c’est notre mode de vie et on a le même langage. On arrive quand même à décrocher un peu du judo », soutient-elle. « La beauté de tout ça, c’est qu’on en est passionnés, mais il y a aussi d’autres activités qu’on aime. »
Une judo « mom »
Et les enfants dans tout ça, Thomas, 5 ans, « l’attitude de son père », et Cloé, 7 ans et 1/2? Ils font du judo, bien, ils en faisaient avant la pandémie! « À Montréal, le judo est pratiquement arrêté depuis un an. Ils ont pu en faire un mois », souligne la judo « mom », qui agissait d’ailleurs comme entraîneure pour leur groupe respectif. La femme de 42 ans avait pris la décision de leur adjuger un nouveau groupe dès septembre dernier « pour qu’ils écoutent quand ce n’est pas leur mère! », rigole-t-elle.
Le judo se voulait donc l’activité familiale chez les Gill-Chisholm. « On ne sait pas ce que ça va donner après la COVID. On espère qu’ils auront encore la piqure, mais on ne les pousse pas, on n’est pas des parents freak. On veut qu’ils fassent leur choix, ils ne sont pas obligés de suivre notre chemin, ils ont la liberté de faire le leur », confie-t-elle.
À défaut de judo pour le moment, c’est le ski alpin qui occupe la famille. « On a du plaisir! », mentionne Marie-Hélène, qui se désole de ne pas être venue à Port-Cartier depuis plus d’un an, contexte COVID oblige.
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