Les pompiers s’adaptent à la crise

Par Vincent Rioux-Berrouard 3:00 PM - 13 mai 2020
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Coronavirus oblige, un grand nombre de professions a dû s’adapter au cours des derniers mois. Parmi les travailleurs impactés, on retrouve les pompiers qui, en plus de combattre les incendies, doivent désormais s’assurer de ne pas contribuer à la propagation du virus.

Les combattants du feu de Sept-Îles ont dû mettre en place une série de mesures pour répondre aux directives de la Santé publique.

Comme nous l’explique le directeur du service de la sécurité incendie de la Ville de Sept-Îles, Denis Jutras, le principe de distanciation physique est la clé, en particulier lorsque les pompiers effectuent de la garde en caserne.

Des éléments, comme les poignées de porte, dans les lieux communs de travail doivent être constamment désinfectés. Pour limiter les contacts, les quarts de travail ont été modifiés pour que les équipes n’aient pas à se croiser.

« Au début, l’adaptation à ces nouvelles mesures représentait un défi important, mais comme le reste de la société, on a été capable de s’adapter », affirme Denis Jutras.

Interventions

Un autre défi important pour les pompiers concerne les interventions qu’ils doivent effectuer.

Une mesure mise en place est notamment d’avoir toujours le même chauffeur. Lorsque les pompiers sont dans le véhicule, ils doivent éviter de se parler face à face.

Évidemment, les deux mètres de distance ne peuvent être respectés lorsque les pompiers sont dans le véhicule incendie mais, comme l’explique le directeur, les trajets sont de courte durée et pour des raisons évidentes, ils ne peuvent se permettre de ne transporter qu’un pompier par camion lorsqu’il s’agit d’une situation d’urgence.

Pour ce qui est de l’intervention elle-même lorsqu’il y a un feu, il n’y a pas vraiment de danger de contamination parce que les pompiers portent des masques respiratoires en plus de l’ensemble de leur équipement.

Au retour d’une intervention, ils doivent désinfecter leurs équipements, mais il s’agissait d’une pratique qui existait déjà pour enlever les particules nocives présentes lors d’un incendie.

Le directeur du service incendie de Sept-Îles, nous confie que depuis le début de la crise de la COVID-19, lui et plusieurs de ses homologues à travers le Québec ont remarqué une baisse du nombre d’interventions.

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