Comment la vie peut basculer en Une année record!

Par Louise Savard 9:16 AM - 14 mai 2019
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Avant d’enflammer le Centre Bell, Loud foulera la scène de trois salles de la région.

Loud deviendra le 31 mai prochain le tout premier rappeur québécois à enflammer le Centre Bell de Montréal, un exploit pour la scène hip-hop d’ici. Mais avant, à la mi-mai, il scandera sa verve aux oreilles dégourdies de ses fans nord-côtiers. «La vie peut basculer en une année record», clame-t-il sur son tout premier album Une année record. On le croit sans peine!

Loud (Simon Cliche-Trudeau) accumule un tel succès depuis un an avec ce premier opus précédé du EP The new phone, qu’une supplémentaire montréalaise est déjà prévue le lendemain 1er juin.

Peu bavard, accordant peu d’entrevues, on aura sans doute saisi que la scène est probablement son exutoire, son champ de bataille comme rappeur, qui dès 14 ans avait choisi la voie du hip-hop pour former ensuite le groupe Just Larry Ajust avant de se lancer dans une carrière solo en 2016.

La chanson Toutes les femmes savent danser (Premier No.1 hip-hop au Québec) l’a fait connaître et… reconnaître du public des radios commerciales. Phénomène rare pour le rap!

Son clip 56K, fracasse le chiffre des 3 millions de visiteurs sur YouTube, sans compter les millions d’écoutes, certaines sources avancent les 45 millions, pour son opus Une année record sur les Spotify et compagnie.

Prix Juno 2019 pour l’album francophone de l’année, Prix SOCAN suivi de deux Félix en 2018 dont celui de l’artiste québécois s’étant le plus illustré hors-Québec, on s’étonnera à peine que le très reconnu magazine français Les Inrockuptibles titre ainsi son passage dans l’Hexagone : «Le rappeur québécois que toute la France attendait».

Une année record

«J’sors un EP, j’sors un album, j’sors d’une année record – Sortie l’underground de ses canaux d’égouts -Yeah, so far, so good (So far, good), voilà qui témoigne de la volonté du rappeur, également auteur-compositeur, de donner le ton dans cette voie. Les thèmes de la réussite, de l’argent, de la volonté d’être «au top» se voisinent sans s’excuser. Et pourquoi le ferait-il?

«27 team, rest in peace – Pu jamais personne osera parler d’année record après celle-là -Spread love, qui m’aime me suivre -Célébrons le fait qu’on va own les semaines à suivre».

Le franglais

Ce qui frappe sans étonner, c’est l’utilisation du franglais, ce mélange des langues française et anglaise. Ce qui, avouons-le, est au cœur de la question linguistique du moment au Québec, particulièrement à Montréal.

«Oh, j’étais naïf, mais la life m’a ouvert les yeux – Les nouveaux riches seront toujours riches – You know how this work – I live the life-I live the life» (Nouveaux riches).

Le rap québécois, tels les Dead Obies, Alaclair Ensemble entre autres, s’accommode librement de ce langage qui reflèterait surtout la réalité montréalaise sans pour autant, selon eux, fragiliser la langue d’origine.

Nouvel album en 2019

Loud vient de nous offrir Médailles, premier extrait de son tout nouvel album Tout ça pour ça conçu avec ses précieux acolytes Ajust, Ruffsound et Realmind.

Disponible le 24 mai prochain, peut-être aurons-nous la chance d’en entendre davantage et de s’éclater avec lui lors de son spectacle Une année record attendu sans doute avec impatience au Centre multifonctionnel Cliffs de Fermont le 15 mai, à la Salle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles le lendemain 16 mai pour se conclure au Centre des arts de Baie-Comeau le 17, qui affiche cependant complet depuis un petit bout de temps. À retenir, tous les spectacles sont à 21h.

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