Un prix prestigieux pour un dépanneur de chez nous

Par Jean-Christophe Beaulieu 28 octobre 2018
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Nadine Gauthier, qui assure la relève familiale de son père, est fière de voir la Tabagie Gamache figurer dans le top 100 des dépanneurs indépendants les plus appréciés au Québec.

La Tabagie Gamache a été honorée pour son leadership, son utilisation des médias sociaux et son implication communautaire par l’Association des Marchands dépanneurs et Épiciers du Québec (AMDEQ).

L’équipe de la Tabagie Gamache s’est rendue à Saint-Hyacinthe au début du mois pour assister au congrès annuel de l’AMDEQ. La propriétaire, Nadine Gauthier, elle était loin de s’attendre à remporter le prestigieux prix.

«On était dynamique et plein d’entrain, les gens là-bas sont tombés en amour avec nous. On parlait fort, on déplaçait de l’air, on s’amusait bref. L’organisation a dit aimer notre dynamisme», raconte-t-elle.

Jeune femme très énergique, Nadine Gauthier a repris le flambeau de son père Gaby Gauthier, qui avait acquis le dépanneur il y a 25 ans.

«C’est le mentor de mon frère, ma sœur et moi-même. Depuis le début, on est une entreprise familiale, ma mère aussi vient travailler avec nous chaque jeudi», dit Mme Gauthier.

Ayant étudié la comptabilité, l’amour des affaires a vite rattrapé la femme d’affaires, qui se dit surtout branchée par le volet marketing de la chose.

Les raisons du succès

Revenant sur les raisons qui expliquent que la tabagie se soit démarquée, Nadine Gauthier estime que c’est en bonne partie grâce à ses efforts pour continuellement améliorer le commerce. Bien qu’elle souhaite garder ses stratégies pour elle, elle laisse entendre à quel point les médias sociaux ont changé la donne. Pour se développer, il est impensable de les mettre de côté, soutient-elle.

«Notre implication communautaire a joué pour beaucoup, aussi, dans le choix de l’AMDEQ. Avec Yannick impliqué depuis longtemps à Sept-Îles dans diverses causes, nos implications sociales se sont accentuées. On vend aussi tous les billets des activités des organismes communautaires locaux, et lorsqu’un incident arrive dans la communauté, on a tout de suite le réflexe de lancer une levée de fonds.»

Avec 22 employés, caissiers, remplisseurs, commis d’entrepôts, comptables, Mme Gauthier se considère chanceuse. Le plus dur dans le domaine en général est de trouver et de maintenir des employés, croit-elle.

«On n’en cherche pas, parce qu’ils sont bien traités. Les ex-employés reviennent même.»

«Chaque membre de l’équipe m’apporte son idée et j’embarque à 100 à l’heure. Par exemple, on a un ancien du Vidéotron. C’est lui qui a amené la suggestion d’avoir un petit comptoir jeu vidéo, avec consoles rétro», explique-t-elle.

La prochaine «innovation»

Nadine Gauthier convient que les gens peuvent généralement avoir certains préjugés quant aux petits dépanneurs de quartier. Elle est donc toujours satisfaite de voir l’étonnement des nouveaux clients qui mettent les pieds dans le commerce.

«Oui c’est beau, mais ça a été long à faire et c’est la somme de beaucoup de travail. J’aime à penser que ce n’est pas un dépanneur ici, que c’est plutôt un marché urbain.»

Mme Gauthier prévoit par ailleurs agrandir dans cinq ans, afin d’incorporer une cuisine et que la tabagie ait son propre prêt-à-manger.

«C’est la nouvelle niche, la prochaine étape pour le succès d’un dépanneur. Les gens ont de moins en moins de temps, et veulent quand même manger santé», soutient la propriétaire.

 

 

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