Sept-Îles a été l’hôte d’une rencontre d’envergure entre Autochtones et Allochtones

Par Jean-Christophe Beaulieu 17 octobre 2018
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Les participants de la troisième rencontre des maires et du Mouvement des Centres d’amitié autochtones.

Sept-Îles a accueilli la troisième rencontre provinciale entre les maires et le mouvement des Centres d’amitié autochtones (CAA) du Québec. Une délégation d’élus, de représentants de ministères et de directeurs des CAA se sont rencontrés au Musée Shaputuan pour échanger sur les meilleures façons de collaborer.

Les 16 et 17 octobre, les maires et représentants de neuf municipalités ont rencontré les directeurs des 11 Centres d’amitié autochtone du Québec (CAA) pour une troisième fois en trois ans.

Sept-Îles, véritable milieu transitoire pour des milliers d’Autochtones annuellement, a été choisi pour être l’hôte de la rencontre. L’évènement a permis d’établir un plan d’action qui «favorisera le rapprochement entre les Autochtones et les allochtones, approfondira nos connaissances sur les réalités autochtones et les affaires municipales et établira un dialogue durable», soutient Joannie Caron, conseillère en communication pour le Regroupement des Centres d’amitié autochtones du Québec.

«Neuf municipalités se sont engagées en ce sens. Plusieurs choses pourraient en découler. Des formations pour le personnel municipal et celui des CAA par exemple. C’est vraiment de mieux se connaître et de voir comment on peut travailler ensemble sur le terrain», explique-t-elle.

Rapprochement entre les peuples

La démarche de rapprochement avait été lancée par le milieu municipal en 2014. Les CAA étant des prestataires de services pour les autochtones vivant en milieu urbain, les villes voulaient voir comment il était possible d’arriver à mieux collaborer et desservir la «clientèle» autochtone.

Dans l’entente signée à La Tuque en 2016, il est d’ailleurs fait mention que les villes doivent tendre, dans leur prestation de services aux Autochtones, vers l’adoption d’approches culturellement pertinentes et sécurisantes. Le maire Réjean Porlier convient que les villes ont beaucoup à faire pour les accompagner.

«À Sept-Îles, ils sont 2000 environ qui viennent d’un peu partout sur la Basse-Côte-Nord et qui sont accompagnés par le CAA de Sept-Îles. Ils ont divers obstacles qui les empêchent parfois de bien s’intégrer au milieu urbain. C’est donc de faire tomber les barrières et de s’assurer que dans nos propres services à la Ville, on tienne compte de cette population. Ils ont de gros défis», affirme-t-il.

En plus des représentants des municipalités, des représentants du Secrétariat aux affaires autochtones, du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et de Services aux Autochtones Canada étaient également présents. Au total, plus de 50 personnes étaient au rendez-vous.

Le secrétaire général de la Commission canadienne de l’UNESCO et un professeur de l’Institut national de la recherche scientifique étaient également présents pour présenter des conférences aux élus et directeurs.

À la sortie de la rencontre, la directrice générale du RCAAQ, Tanya Sirois, a souligné l’apport des participants.

«Le plan d’action est un résultat concret de notre collaboration entamée depuis 2014. Chaque participant à la rencontre y a contribué. Nous nous sommes ainsi collectivement outillés pour favoriser la participation des Autochtones au développement socioéconomique et culturel des villes».

 

 

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