C’est la rentrée des classes au Cégep de Sept-Îles et un peu plus de 620 étudiants fréquenteront l’établissement pour la session d’automne. Parmi eux, une vingtaine arriveront directement de la France et d’Afrique. Une attention particulière est dédiée à leur accueil afin de favoriser leur intégration.
La période des vacances tire à sa fin pour les étudiants du Cégep de Sept-Îles. Le début des cours, le 20 août, consistera pour plusieurs en une transition importante. C’est effectivement au collégial qu’ils feront les choix qui façonneront la suite de leur vie active. Pour certains, le défi pourrait toutefois s’avérer encore plus grand. Arrivants d’un autre continent, ils feront face à un tout nouvel environnement.
Une attention particulière à l’intégration
Le Cégep procède à l’accueil des étudiants internationaux environ une semaine avant la rentrée. La conseillère à l’internationale de l’établissement se rend d’ailleurs directement à l’aéroport de Montréal afin de les accueillir. Une fois à Sept-Îles, un autre comité d’accueil les attend. Pierre-Étienne Beausoleil, directeur adjoint des études-services aux étudiants, explique que plusieurs activités sont organisées pour les familiariser avec leur nouveau milieu de vie.
«On commence avec l’installation dans les résidences et on leur fait ensuite visiter le Cégep ainsi que la ville dans son ensemble. On les accompagne aussi pour l’ouverture des comptes bancaires et pour faire diverses courses visant à favoriser leur installation», précise-t-il.
Une panoplie d’activités de plein air a aussi été organisée pour faire découvrir la région aux nouveaux arrivants. Une visite des chutes Manitou a d’ailleurs eu lieu en fin de semaine dernière.
«Le but des activités d’accueil est aussi qu’ils apprennent à se connaitre entre eux. Quand ils commencent les cours, ça diminue de beaucoup l’angoisse et le stress entourant la rentrée et la découverte d’un nouveau milieu», confirme M. Beausoleil.
France et Afrique
Depuis une dizaine d’années, la majorité des étudiants internationaux provient de la Nouvelle-Calédonie et de l’île de La Réunion. Cette année toutefois, le Cégep accueillera majoritairement des étudiants français et africains. C’est au moins 20 étudiants qui arriveront d’outre-mer d’ici le 27 août.
«En France, étant donné le haut taux de chômage, il peut être dur de se trouver un emploi après les études. Ils ont un potentiel de développement beaucoup plus intéressant en venant ici. Pour d’autres, c’est aussi la volonté de vivre une expérience à l’international qui les motive», affirme Pierre-Étienne Beausoleil, ajoutant que le Cégep se tourne vers l’international pour augmenter sa clientèle.
Pour les étudiants africains par contre, la difficulté est de réussir à obtenir un permis d’études pour venir s’installer à Sept-Îles. Sur la trentaine de noms inscrits sur la liste, seulement cinq l’ont reçu à ce jour.
Recrutement près de chez nous
Outre l’international, le Cégep de Sept-Îles fait aussi des efforts pour attirer des étudiants de la région. Depuis deux ans, l’établissement fait des pressions auprès du gouvernement pour obtenir des incitatifs pour les étudiants éloignés.
«Il existe déjà des bourses interrégionales pour des étudiants des grands centres qui voudraient venir étudier en région. Malgré qu’il y ait la même distance de Montréal à Sept-Îles et de Sept-Îles à Blanc-Sablon, on ne pouvait rien offrir aux étudiants de la Basse-Côte comme nous sommes dans la même région», explique Caroline Michaud, conseillère en communication au Cégep de Sept-Îles.
Les pressions ont toutefois porté fruit et il sera désormais possible, dès cette année, d’offrir des bourses intrarégionales aux étudiants qui habitent à plus de 100 km du Cégep.
Mme Michaud révèle aussi qu’un nouveau créneau sera en développement cette année.
«On veut essayer d’aller chercher des étudiants des grands centres, qui voudraient vivre autre chose que la ville et voir ce qui se passe en région.»
Ce qui pourrait les intéresser selon elle, c’est la proximité et la familiarité que peut leur offrir l’établissement.
«Passer d’un Cégep de 5000 à ici, où l’on est 620, fait que la relation avec les élèves est complètement différente et plus personnalisée», assure-t-elle.
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