Une première convention collective «amère» pour les Tim Hortons de Sept-Îles

Par Emy-Jane Déry 26 juillet 2018
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Tim Hortons

Les pompiers sont arrivés rapidement sur les lieux pour évaluer l’incident.

Une première convention collective chez Tim Hortons au Québec vient d’être obtenue par la centaine de travailleurs des quatre succursales de Sept-Îles, plus de trois ans après leur syndicalisation.

La maison mère de la chaîne fait une fois de plus l’objet de critiques en marge de ce premier contrat de travail obtenu. Le syndicat des Métallos l’accuse d’avoir sorti les «les gros canons» pour empêcher la syndicalisation des travailleurs.

Ceux-ci sont syndiqués depuis février 2015. Comme la négociation entre l’employeur et le syndicat était un échec, le dossier s’est retrouvé dans les mains d’un arbitre de griefs qui a eu la tâche de trancher sur les différents litiges.

En avril, le syndicat révélait que l’employeur offrait le salaire minimum et un maigre 0,05$ d’augmentation par année d’ancienneté, jusqu’à concurrence de 1$. Cette offre est maintenue dans la convention. Le principal gain monétaire est de 125$ par année rétroactif depuis le début de la syndicalisation.

Les Métallos accusent l’arbitre de s’être «laissé endormir par les avocats patronaux spécialisés dans les tactiques antisyndicales».

«Pour être transparent avec vous, ça ne défraye même pas les coûts de la cotisation syndicale. Quand on parle de tactiques antisyndicales…ça ne nous aide pas», a dit le représentant syndical des Métallos, Dany Maltais.

C’est donc une première convention au «goût amer», dit le syndicat des Métallos, qui estime que l’arbitre a «systématiquement penché en faveur de l’employeur».

Une partie du contrat avait tout de même été négocié avant le transfert à l’arbitre de griefs. Au chapitre des gains, le syndicat mentionne une reconnaissance de l’ancienneté, des primes pour certains quarts de travail, l’ajout d’un congé mobile et d’une quatrième semaine de vacances après 20 ans d’ancienneté.

Soulagement

La propriétaire des quatre restaurants de Sept-Îles s’est dite pour sa part soulagée.

«C’est un soulagement, nous avons une convention. C’est clair précis et nous allons l’appliquer», a affirmé Sonia Ringuette au Journal. «Ce sera probablement un défi différent, il faudra apprendre à gérer différemment», a-t-elle ajouté.

Auparavant, la gestion des employés était plus «accommodante», indique la propriétaire.

«Maintenant, nous allons suivre ce qui est écrit.»

Quant aux différentes critiques véhiculées par les Métallos, Mme Ringuette nous a plutôt référé à son avocat, qui n’a pas encore retourné nos appels.

 

 

 

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