Envirolik veut commercialiser ses produits Atikuss à l’international

Par Mathieu Morasse 19 juillet 2018
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La propriétaire d’Envirolik, Josée Leblanc, et le député fédéral Stéphane Lauzon discutent dans la boutique du Complexe Agara, pendant que des artisans innus confectionnent des produits traditionnels.

L’entreprise Envirolik a obtenu un prêt sans intérêt de 174 083 $ de Développement économique Canada (DEC) pour l’aider à commercialiser ses produits Atikuss à l’international. DEC prête également 740 000 $ à Métal 7 pour automatiser et moderniser ses équipements.

Stéphane Lauzon, député fédéral d’Argenteuil–La Petite-Nation, en a fait l’annonce mercredi au Complexe Agara à Uashat au nom du ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains. Les deux contributions remboursables annoncées totalisent 914 083 $.

«Ces deux entreprises constituent un bel exemple de l’énergie et de la créativité des entrepreneurs canadiens. Performantes et axées sur l’avenir, elles peuvent être une source d’inspiration pour leur contribution à la croissance économique de leur région et du Canada», a déclaré le député.

L’entreprise innue Envirolik confectionne des produits artisanaux qu’elle vend sous la marque Atikuss. Son produit phare, les Bottes de l’espoir, permet à des femmes autochtones vivant des difficultés de reprendre leur vie en main en pratiquant l’artisanat à un salaire équitable.

Josée Leblanc, propriétaire d’Envirolik, explique que le prêt sans intérêt du fédéral lui permettra de commercialiser ses produits partout dans le monde à l’aide des médias sociaux et d’Internet. L’entreprise compte désormais sept employés et prévoit en embaucher quatre ou cinq de plus d’ici la fin de l’année.

«Ce qu’on veut faire, c’est vraiment d’exporter à l’international. On est déjà en augmentation de la production», dévoile-t-elle.

La femme d’affaires innue insiste sur l’importance de l’aide consentie par DEC pour son projet des Bottes de l’espoir et pour l’aide à la commercialisation de ses produits traditionnels autochtones tels que des bottes, des mocassins, des tuques et des mitaines.

«Vous savez, quand vous êtes dans une communauté autochtone, le terrain ne vous appartient pas. Donc vous êtes insaisissable, ce qui fait que vous ne pouvez pas avoir du financement partout, donc c’est très difficile de se développer», signale-t-elle.

Métal 7 s’automatise

Le prêt sans intérêt de 740 000 $ octroyé à Métal 7 s’inscrit dans un projet de 1,9 million de dollars visant à acquérir des équipements de pointe pour améliorer la capacité de production de l’entreprise.

Le fleuron septilien se spécialise dans les revêtements de surface et dans la fabrication d’équipements industriels spécialisés. Il exporte ses produits dans une vingtaine de pays et équipe plus de 50% des usines de bouletage dans le monde.

Marc-André Gervais, président de Métal 7, mentionne que la compagnie veut acquérir des équipements de haute technologie. L’automatisation vise à augmenter la capacité de production et à faire face au manque de main-d’œuvre technique.

«En ayant plus d’automatisation, ça nous permet de mettre de l’équipement à la portée de plus de personnes. La machine est plus facile à travailler, donc on peut y mettre des gens moins qualifiés. Ça nous donne plus de flexibilité opérationnelle avec ces équipements-là», révèle-t-il.

Monsieur Gervais ajoute que l’autre portion du projet de Métal 7 est d’acquérir des équipements de pointe au niveau du revêtement thermique.

«Encore une fois, c’est de se tenir à la pointe de la technologie à ce niveau-là», affirme-t-il.

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