Les cols blancs de la Ville de Sept-Îles se dotent d’un mandat de grève

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Les cols blancs de la Ville de Sept-Îles.

Les cols blancs de la Ville de Sept-Îles ont voté à 100% en faveur d’un mandat de grève à déclencher au moment opportun, lors d’une assemblée spéciale tenue lundi soir.

On compte une soixantaine de cols blancs permanents et autant de temporaires à la Ville de Sept-Îles. Ces derniers ont donné à leur comité de négociations le mandat d’entamer des moyens de pression qui pourraient aller jusqu’à la grève en temps et lieu. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) estime que le résultat du vote est un «message clair» envoyé à l’employeur.

La convention collective est échue depuis le 30 septembre 2017 et le processus de médiation imposée par la Loi 24 n’a pas permis d’en arriver à une entente. Le Syndicat évoque la diminution du régime de congés de maladie et les augmentations salariales annuelles comme étant les principaux enjeux.

«On se comparait avec Baie-Comeau pour se rendre compte que les cols blancs ont réussi à obtenir 2% d’augmentation par année pendant 10 ans. C’est le minimum que l’on aimerait avoir ici», explique le président du Syndicat des cols blancs de la Ville de Sept-Îles, Mathieu Gingras.

Loin d’une entente

Mais les deux parties sont loin de s’entendre pour l’instant. La municipalité voudrait plutôt offrir 1% aux cols blancs.

«Nos demandes ne sont pas énormes. En augmentant les taxes, le maire Porlier avait d’ailleurs dit que c’était en partie pour payer le salaire des employés municipaux. Déjà que notre régime de retraite est en déficit et qu’on le paye à 50% avec l’employeur, notre demande de 2%, ce n’est pas la mer à boire», assure M. Gingras.

L’autre point en litige consiste en la volonté de la Ville de Sept-Îles de couper de 25% le salaire des personnes en arrêt de maladie de longue durée.

«Ça représente 150 $ de moins par semaine pour une personne qui gagne 50 000 $ par année. Nous, on croit plutôt que lorsque quelqu’un est malade, il faut en prendre soin», mentionne-t-il.

Avec l’été qui approche, le président du Syndicat des cols blancs aurait bien aimé régler la nouvelle convention collective.

«Celle des cols bleus tombe à échéance à la fin septembre. Ça augure pour que la Ville ait à régler les conventions cols blancs et bleus en même temps, encore une fois», laisse-t-il entendre.

Avec la collaboration de Emy-Jane Déry

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