La moitié des croisières annulées

Par Jean-Christophe Beaulieu 26 avril 2018
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Le MS Insignia de la compagnie Oceania Cruises ne fera pas ses six escales prévues à Sept-Îles en 2018.

Le nombre d’escales de croisières à Sept-Îles passe de onze à cinq pour 2018 en raison des mesures de protection des baleines noires. L’année record initialement prévue tombe à l’eau.

Depuis l’année dernière, une grande zone de ralentissement est aménagée dans le golfe du Saint-Laurent. C’est d’ailleurs ce qui avait fait changer d’escale le Queen Mary 2 de Gaspé vers Sept-Îles.

Malgré que Transport Canada ait décidé d’aménager deux zones de navigation dynamique cette année (au sud et au nord de l’île d’Anticosti), le MS Insignia de la compagnie Oceania Cruises change de cap et se dirigera plutôt vers la Nouvelle-Écosse. Dans ces deux zones limitées, il sera possible de naviguer normalement. Toutefois, advenant l’observation d’une baleine noire, la zone est «fermée», soit navigable qu’à 10 nœuds pendant 15 jours.

«Pour un bateau de croisière, ça peut occasionner un délai de six à huit heures. Le MS Insignia de Oceania Cruises devait nous visiter six fois. Ils ont décidé de ne pas prendre de chance. La moitié de la saison est donc partie en fumée», explique Marie-Ève Duguay, chef d’escale chez Destination Sept-Îles Nikauinanu.

Ce sont des délais qui font perdre beaucoup d’argent, tant en carburant qu’en excursion, à ces navires. Le fait qu’il y ait seulement une possibilité que la vitesse soit réduite a orienté Ocenia Cruises dans sa décision de changer l’itinéraire de son navire. «Il pourrait y avoir d’autres annonces, d’ajouts ou de pertes d’escales. Les mesures compensatoires de Transport Canada ne satisfont pas tous nos clients», ajoute-t-elle.

Il reste donc cinq escales sur les onze qui étaient prévues pour l’horaire 2018. Plus de 15 000 passagers et membres d’équipages devaient visiter Sept-Îles cette année. «On parle plutôt désormais de 8 843. C’est une perte quand même considérable. Tous les autres ports d’escales battront des records cette année, sauf nous», déplore-t-elle.

Le secteur des croisières sur le Saint-Laurent est tout de même en croissance rappelle Marie-Ève Duguay. Le volume de passagers devrait ainsi quadrupler d’ici 2030.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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