Les projets de Savoir Affaires sortent de la région

Par Jean-Christophe Beaulieu 4 février 2018
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Sandra Méthot, Yves Potier, Sylvain Larivière et Réjean Porlier lors de la conférence de presse annonçant la mise en ligne des projets, mercredi dernier.

Après avoir été disponibles exclusivement aux gens de la région, les 32 projets de Savoir Affaires ont été mis en ligne le 31 janvier. On vise ainsi à permettre une consultation élargie et à les rendre disponibles à tous les intéressés qui seraient en dehors de la région.

On apprenait récemment que quatre projets de Savoir Affaires 2016 avaient trouvé preneurs localement et que l’ensemble des fiches de projets seraient bientôt mise en ligne pour permettre un rayonnement au-delà du local. C’est désormais chose faite et le coordonnateur du suivi de l’événement, Yves Potier, se dit confiant de la suite des choses.

«Si on compare avec les autres éditions de Savoir Affaires à travers la province, je peux vous dire que notre ratio actuel de quatre projets sur 32 est excellent. Dans les statistiques, ça prend généralement 50 idées pour un projet. On peut dire que c’est une réussite», affirme-t-il.

Il a toutefois été impossible de savoir quels sont les quatre projets acquis par des entrepreneurs locaux. «Étant donné qu’ils sont encore en développement, ceux qui les ont acquis ne veulent pas se faire prendre de court», précise Yves Potier.

Concertation

Le fait que ces derniers soient accessibles en ligne avec les 28 autres projets pourrait contribuer, selon M. Potier, à ce que d’autres intéressés soient mis en contact avec eux, puis qu’ils deviennent des partenaires ou des collaborateurs. Bien que l’on soit plus habitué à voir de la compétition au niveau économique, le coordonnateur croit que l’on a plus à gagner avec la concertation et la coopération.

«Tout le monde bénéficie d’une entreprise qui a du succès, même ses compétiteurs. Quand on excelle, on rayonne beaucoup plus largement que localement.»

Présent lors de la conférence de presse annonçant la mise en ligne des projets, le maire de Sept-Îles Réjean Porlier a rappelé, quant à lui, l’avantage du concept de maillage entrepreneur-étudiant.

«Les étudiants amènent des avantages aux entrepreneurs, ils sont habitués à consulter les revues scientifiques et les banques de données, ils sont habiles dans la recherche d’innovations», a-t-il dit.

Voici quelques-unes des initiatives développées et qui attendent un porteur de projet. Les intéressés auront accès à davantage de données financières entre autres, en se portant acquérant de ceux-ci.

L’or rouge de la Côte-Nord

Un projet de transformation biologique axé sur la production de moulée pour l’aquaculture. En bref, des larves digèreraient des carcasses de crabe, en faisant une farine protéinée et, au final, une matière consommable pour les poissons. C’est une technologie qui existe déjà, mais qui est peu publicisée. L’opportunité pour un tel projet est amplifiée du fait qu’un terrain vague est disponible directement à côté d’une usine de transformation à Sept-Îles. Dans la fiche du projet, on mentionne que le projet de deuxième transformation permettrait la valorisation d’une matière organique, contribuerait à la réduction de 25% de l’enfouissement à Sept-Îles et à la création d’emplois annuels dans la région.

Kapatakan

Ce projet consiste à offrir une expérience d’immersion culturelle et spirituelle au cœur du territoire traditionnel innu que constitue la rivière Moisie. C’est à travers une hybridation du chemin de fer de Schefferville que les participants exploreraient la mythique rivière Moisie, en étant déposés en pleine nature. Ils pourraient ensuite parcourir quatre sites d’inspiration innue. L’initiative se ferait de pair avec la compagnie de transport Tshiuetin, qui appartient à la communauté innue et qui fait le service vers Schefferville. Plusieurs points d’escale seraient possibles le long de la Moisie. À l’heure actuelle, aucune entreprise n’offre un tel séjour immersif dans le patrimoine culturel innu, ce qui pourrait en faire un projet d’intérêt pour l’industrie touristique.

 Composerre

Avec l’agriculture écologique qui est en expansion partout au Québec et la demande de produits écologiques au niveau national, le projet Composerre consiste en une ferme verticale (fruits, légumes et micro-algues) doublée d’une entité de compostage (résidus marins). Le but est de combiner le bioalimentaire et la gestion des matières résiduelles, étant donné que la majeure partie des coûts d’une serre provient du chauffage. L’objectif serait que les installations soient tout près d’Alouette pour utiliser la chaleur résiduelle de la consommation électrique de l’aluminerie.

 

 

 

 

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